Mois : avril 2023

  • Comment rester motivé durant la recherche d’emploi malgré des rejets répétés

    Comment rester motivé durant la recherche d’emploi malgré des rejets répétés

    Avez-vous l’impression que tous vos efforts pour décrocher un entretien ont servi à rien ?

    En avez-vous marre de passer des heures à peaufiner votre CV sur mesure pour rien ? marre de voir vos entretiens qui n’aboutissent pas ?

    Vous n’en pouvez plus de recevoir des mails du genre “Merci de votre candidature, mais après mure reflexion…? »

    Vous sentez-vous  dévalorisé, frustré et impuissant ?

    Votre motivation est au plus bas et vous vous demandez si vous ne feriez pas mieux d’arrêter ?

    Je vous comprends, surtout si comme moi vous n’êtes pas préparé au processus de recherche d’emploi et que vous n’avez pas du tout idée de comment ça se passe.

    Etes-vous préparé à affronter le marché du travail ?

    La recherche d’un emploi est une véritable montagne russe émotionnelle. 

    La plupart des demandeurs d’emploi y compris les doctorants, mettent à jour leur CV, parcourent les sites d’offres d’emploi et réfléchissent à ce qu’ils vont dire en entretien, mais peu d’entre eux se préparent au voyage émotionnel qui les attend pendant la recherche d’emploi. 

    Pourquoi  est-il important de se préparer à ce voyage émotionnel ?

    Parcequ’il est très facile pour un recruteur de lire la défaite, la frustration et l’anxiété chez un candidat lors d’un entretien d’embauche. Malheureusement, de nombreux recruteurs les interprètent comme des signaux d’alarme.

    Si vous n’avez pas encore réfléchi à la manière dont vous vous préparerez à l’aspect émotionnel du processus d’embauche, c’est l’occasion ou jamais !

    Une étude a montré que 51% des demandeurs d’emploi hautement qualifiés ont du mal à faire face aux rejets répétés et que le fait d’être rejeté affecte négativement l’estime de soi.

    La bonne nouvelle c’est que cette même étude a révélé que la façon de réagir face au rejet,  améliore le sentiment par rapport au rejet.

    Si par exemple les candidats voient le rejet comme un défi plutôt qu’un échec, alors ils sont plus susceptibles de trouver un emploi plus tard.

    Le rejet fait partie de la vie et aussi de la recherche d’emploi.

    La clé est de ne pas laisser la frustration prendre le dessus sur votre objectif de carrière et de transformer chaque défi comme une opportunité.

    Voici les 5 stratégies pour rester motivé malgré les multiples rejets.

    Accueillez vos émotions au lieu de les ignorer

    La pire façon de faire face au rejet est de le nier. Plus vous vous trompez en affirmant que cela n’a pas d’importance, plus il sera difficile de surmonter la douleur et la déception. Vous avez été laissé tomber. 

    Si vous les avez réprimées, vous remarquerez peut-être qu’elles se manifestent sous d’autres formes:

    • troubles du sommeil,
    • problèmes digestifs
    • maux de tête,
    • irritabilité accrue ou disputes
    • troubles de la concentration ou de la mémoire.

    Identifiez la pensée qui déclenche ce que vous ressentez suite à un rejet

    Beaucoup d’entre nous traversons la vie en supposant que ce que nous pensons et ressentons est « vrai ». Quand vraiment ce que nous pensons et ressentons n’est qu’une des interprétations possibles.

    Imaginez une statue de cheval. Si vous êtes debout en train de regarder la tête et que quelqu’un vous dit qu’il y a une queue, vous pourriez penser qu’il se trompe. La vérité est qu’ils voient simplement les choses sous un angle différent. C’est pareil pour toute situation que vous vivez. 

    Rappelez-vous que le rejet n’est pas quelque chose qui vous arrive et qui vous fait vous sentir mal. Mais plutôt la façon dont vous choisissez d’interpréter le rejet. 

    Chaque fois que vous vous sentez rejeté, c’est vous qui en êtes la cause par ce que vous pensez.

    Réfléchissez à la pensée qui en est la cause.

    Une fois identifiée apprenez à la mettre en perspective. Effectuez un zoom arrière et demandez-vous combien d’autres personnes ont été rejetées pour ce travail que vous vouliez ? Est-ce juste un poste difficile à décrocher?

    Faites de votre mieux pour voir l’autre côté aussi. Je sais cela demande un effort, mais cela vaut le coup d’essayer, c’est tellement puissant!

    Lorsque vous vous sentez rejeté, demandez-vous : quels sont les faits qui démontrent la véracité de la pensée par rapport à l’échec

     Ne prenez pas le rejet personnellement.

    Si vous voulez obtenir un emploi dans l’industrie, vous devez apprendre à vous détacher du résultat.

    Ne pas recevoir de réponse n’est pas une attaque personnelle.

    Ce n’est pas parce qu’une entreprise dit « non » aujourd’hui que c’est un « non » pour tous les postes futurs, pour toujours.

    Chaque rejet est une expérience d’apprentissage. Ne tombez pas dans le piège de vous attarder sur un rejet et de vous demander ce qu’il aurait pu être. Tirez une leçon de l’expérience, prenez de nouvelles mesures et avancez.

    Sachez qu’un refus lors d’un entretien ne signifie pas toujours qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez vous. Cela dépend parfois de l’intervieweur et des questions posées. 

    Informez-vous sur le monde de l’emploi 

    Dans le meilleur des cas, la recherche d’un emploi est une véritable montagne russe émotionnelle, faite de hauts et de bas (même si vous décidez de changer d’emploi).

    Si vous avez été contraint de quitter le milieu académique, c’est encore plus stressant.

    Si le stress est bien réel, vous pouvez le surmonter.  Avoir  en main des données factuelles sur la recherche d’emploi, vous aidera à faire baisser du stress généré par votre ignorance.

    Par exemple, lorsque vous savez que le ratio moyen entre nombres de candidatures et le nombre d’entretiens est d’environ 20 %, vous n’êtes pas trop déçu si votre téléphone ne sonne pas.

    Ou encore, si vous acceptez que la probabilité de décrocher un poste après un deuxième entretien est de l’ordre de 25 % à 50 %, vous ne vous sentirez pas anéanti si vous êtes finalement rejeté.

    Il ne s’agit pas d’être pessimiste, mais plutôt d’être réaliste sur la base des données relatives aux demandeurs d’emploi.

    Connaitre les données sur le marché du travail et le processus de recrutement, vous permet d’avoir une vision plus équilibrée, ce qui signifie que la logique peut tempérer les émotions au cours du processus de recherche.

    Si vous obtenez plus de résultats que la moyenne des demandeurs d’emploi, c’est fantastique. En fait, vous pouvez considérablement faire pencher la balance en votre faveur en faisant jouer votre réseau (voir ci-dessous). Mais le rejet fait partie intégrante du processus de recherche d’emploi (tout comme l’erreur fait partie de l’essai), alors anticipez-le et ne le prenez pas personnellement.

    Vérifiez que vos attentes sont raisonnables.

    Les vagues émotionnelles (haut et bas successifs) font partie de tout processus de changement.

    Les attentes rendent ces vagues beaucoup plus importantes car elles vous amènent à vous investir émotionnellement dans un résultat (par exemple, si vous estimez qu’un certain poste est « le bon » dans votre esprit, mais qu’il ne se concrétise pas, vous êtes anéanti).

    Appréhendez chaque interview avec curiosité et intérêt, surtout évitez de vous imaginer déjà dans les locaux de l’entreprise ou d’imaginer tout ce que vous allez vous offrir avec le salaire si vous décrochez le job.  Cela ne fera qu’augmenter l’investissement émotionnel que vous mettez dans cet emploi.

    Au contraire, pensez plutôt aux avantages et inconvénients du poste, cela vous aidera à voir l’opportunité d’un point de vue plus équilibré plutôt que « le poste idéal », ce qui peut en fin de compte atténuer la déception.

    Cela peut également vous aider à éviter une mauvaise décision. Les émotions sont très puissantes et peuvent l’emporter sur notre logique lorsque nous faisons des choix (tous ceux qui sont sortis avec quelqu’un peuvent en témoigner).

    Prenez vos responsabilités (mais seulement pour votre part). 

    Il est très facile de se présenter comme une victime pendant le processus de recherche d’emploi. 

    Le recruteur a une « dent » contre doctorants

    Oui c’est surement à cause de mon prénom « étranger »

    C’est couru d’avance, ils voulaient un candidat masculin, je suis tombé sur un macho

    J’ai un doctorat, je suis super qualifié, mais pourquoi les employeurs ne frappent-ils pas à ma porte ?

    Évitez de jouer la victime et de blâmer les autres pour vos échecs. Cultivez la responsabilité de soi.

    Par ailleurs si vous ne décrocher pas d’entretien, c’est peut-être que votre stratégie de recherche d’emploi n’est pas la bonne. Si vous vous contentez par exemple à postuler en ligne, alors en effet vous aurez du mail à décrocher une interview. 

    Demandez un feedback après un rejet et gardez contact.

    Recevoir des critiques constructives n’est jamais facile.

    Mais si vous voulez vous améliorer et progresser, c’est absolument nécessaire.

    En cas de rejet, n’abandonnez pas et ne coupez pas les liens avec l’entreprise.

    Au lieu de cela, renouez avec votre interlocuteur. Restez en contact. 

    Cela leur montre que vous avez le courage et l’intelligence émotionnelle nécessaires pour travailler dans une industrie difficile.

    Cela vous permet également de rester informé des nouvelles ouvertures dans cette entreprise, ou dans l’industrie en général, plus rapidement que vous ne le feriez autrement.

    Faites-vous aider

    Parfois, nous avons besoin d’une aide plus importante que celle que peuvent nous offrir nos amis, notre famille. L’être humain est complexe, la recherche d’un emploi est source d’anxiété et la vie nous lance rarement un défi à la fois.

    Si d’autres problèmes de vie viennent compliquer votre recherche d’emploi ou si vous avez vécu une transition particulièrement traumatisante, alors vous pourriez envisager de vous faire aider soit par un thérapeute ou un coach informé sur les traumas, cela vous aidera à mieux gérer ces difficultés.

    Apprenez à faire « pause ».

    Tout le monde a besoin d’une pause, même les docteurs !

    Il est très facile de s’épuiser lors d’une recherche d’emploi. Passer sa journée collé à l’ordinateur, ne fait qu’alimenter votre frustration lorsque vous ne recevez rien de positif en retour.

    Si vous voulez rester motivé, vous devez vous laisser le temps de récupérer.

    Faire une « pause » pour prendre soin de soi est indispensable. Les émotions laissent des traces dans le corps et si vous le négligez, alors vous risquez de faire une dépression.

    N’hésitez pas à prendre une journée pour vous. Cela vous permettra de prendre du recul. Vous serez plus fort et plus créatif qu’avant.

    Des études montrent que quelques jours de congé quand on est en recherche d’emploi, atténue la frustration, change la perspective et suscite la nouveauté.

    Les baisses de motivation sont normales.

    La seule façon de les surmonter est de trouver un équilibre intelligent entre la recherche d’emploi et le repos.

    Conclusion

    La recherche d’emploi est un processus intimidant et parfois vécu comme un parcours du combattant. Comme pour tout changement majeur dans la vie,  vous aurez à traverser des étapes complexes sur le chemin avant d’atteindre la destination.

    Plus vous vous préparez aux divers rebondissements, plus vous aurez de chances de réussir, et peut-être même d’apprécier le voyage.

    Cependant pour certains doctorants, la douleur du rejet est une véritable ecchymose émotionnelle. Cela peut saper leur confiance et leur estime de soi.

    Si vous êtes dans ce cas et que  vous avez du mal à rebondir, vous aurez peut-être besoin de temps pour développer votre sens de l’amour de soi et de l’estime de soi.

    Si vous avez aimé cet article, merci de me laisser un commentaire, cela me fera plaisir et m’encouragera à vous partager plus de  contenu☺

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  • Faire le deuil de sa carrière académique

    Quitter une carrière académique dont on a toujours rêvée, c’est un peu comme perdre quelqu’un qu’on aime.

    Renoncer ou perdre un emploi ou le métier de ses rêves, peut-être vécu comme un deuil. Cela vient réveiller chez vous votre inquiétude, et vous plonger dans un maelstrom d’émotions négatives telles que la colère, la tristesse, l’incompréhension,et c’est pour cette raison qu’on la compare souvent à un deuil.

     Le deuil ne doit pas seulement concerner la mort d’un être cher. Il est courant de ressentir du chagrin lors de grands changements dans notre vie. Et le renoncement à la carrière dont on a toujours rêvée en est véritablement un.

    Pour réussir votre transition hors du milieu universitaire, vous devrez accepter de faire le deuil de ce que vous avez perdu.

    Les phases du deuil

    Mais que se passe-t-il dans notre tête quand on perd son emploi ?

    La psychiatre Elisabeth Kübler-Ross qui travaillait auprès des personnes en fin de vie, a identifié les différentes étapes que nous traversons lors d’un deuil et que l’on appelle les étapes du deuil. Ses observations s’appliquent assez bien pour décrire les états émotionnels que nous pouvons traverser lorsque nous sommes confrontés à la perte d’un emploi :

    Le chagrin peut être une chose que l’on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n’y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d’une perte, d’un changement. Et on se demande pou

    • Le choc et le déni face à ce qui nous arrive : on refuse d’y croire, on est tétanisé par ce qui nous arrive. On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel.
    • La colère : on essaie de se révolter, on s’énerve contre tout le monde, contre les institutions contre nous-même. Le sentiment d’injustice est alors très fort et l’on a tendance à chercher des coupables (en se révoltant par exemple contre son directeur de thèse ou son employeur.
    • La négociation ou le marchandage : Puis on négocie, on supplie, on implore. On s’arrange et négocie avec nous-même, on se trouve des excuses pour ne pas avancer.
    • La dépression : Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, on est abattus, on a envie de baisser les bras, on se laisse aller à la tristesse
    • L’acceptation :  jusqu’à ce qu’on accepte finalement que l’on a tout tenté. Les événements sont peu à peu digérés, la blessure n’est plus à vif et l’on parvient à accepter ce qui nous arrive, pour aller de l’avant

    Si ce modèle théorique nous permet de mieux comprendre les montagnes russes de nos émotions que nous ressentons pendant le deuil, ça reste un modèle. Tout le monde ne passe pas par toutes ces phases,  et ce n’est pas forcément linéaire, on peut passer d’une phase à une autre puis revenir à la précédente et en fait il peut y avoir beaucoup d’aller-retours.…

    Il n’y a pas de délai précis pour le deuil. la durée du deuil diffère d’une personne à l’autre.

     

     

    Comment surmonter le deuil ?

    Alors comment gérer au mieux cette transition de carrière douloureuse ?

    Lorsque vous êtes en deuil, il est plus important que jamais de prendre soin de vous. Le stress d’une perte majeure peut rapidement épuiser vos réserves énergétiques et émotionnelles. Prendre soin de vos besoins physiques et émotionnels vous aidera à traverser cette période difficile.

    Voici quelques conseils pour traverser cette période de deuil .

    Acceptez le fait d’être en deuil

    Tout d’abord, admettez que les fins sont difficiles.  Toute transition commence par une fin et nous n’aimons pas les fins !

    Nous n’aimons pas ressentir les émotions douloureuses qu’entrainent la perte de quelque chose d’important pour nous.

    Nous essayons alors de lui résister mais c’est  une erreur.

    Redéfinissez votre identité

    Une expérience de perte d’emploi vient porter un coup à notre confiance en nous, mais aussi sur l’image que nous avons de nous-même. En effet, quand on perd un job ou la carrière de ses rêves, on la structure de sens dans laquelle on était, on perd  son  IDENTITE – ou une bonne partie qui suis-je si je ne suis plus chercheur? enseignant? salarié de telle entreprise?

    Vous allez devoir abandonner votre ancienne identité et commencer à en construire une nouvelle. Petit à petit. Et oui c’est possible, même si au début vous en avez franchement pas envie. Votre identité n’est pas déterminée par ce que vous faites comme travail, ni par votre titre de docteur, ni par vos relations (cf. l’article sur faire face à la crise identitaire )

    Affrontez vos sentiments

    Vous pouvez essayer de réprimer votre chagrin, mais vous ne pouvez pas l’éviter.

    Pour guérir, vous devez reconnaître la douleur. Essayer d’éviter les sentiments de tristesse et de perte ne fait que prolonger le processus de deuil. Un deuil non résolu peut également entraîner des complications telles que la dépression, l’anxiété, la toxicomanie et des problèmes de santé.

    Exprimez vos sentiments 

    Même si vous n’êtes pas en mesure de parler de votre perte avec les autres, il peut être utile d’écrire vos pensées et vos sentiments dans un journal, par exemple. Ou vous pourriez libérer vos émotions en faisant un album ou en faisant du bénévolat pour une cause liée à votre perte.

    Essayez de maintenir vos passe-temps et vos centres d’intérêt

    Il y a du confort dans la routine et reprendre les activités qui vous apportent de la joie et vous rapprochent des autres peut vous aider à accepter votre perte et à faciliter le processus de deuil.

    Prenez soin de votre santé physique

    L’esprit et le corps sont connectés. Lorsque vous vous sentez en bonne santé physique, vous serez mieux en mesure de faire face émotionnellement. Combattez le stress et la fatigue en dormant suffisamment, en mangeant bien et en faisant de l’exercice. N’utilisez pas d’alcool ou de drogues pour engourdir la douleur du deuil ou améliorer artificiellement votre humeur.

    Pensez à bien vous entourer et pourquoi pas demander de l’aide

    Mieux vaut ne pas être seul pour affronter les événements.  Il est important d’oser demander de l’aide. Le soutien de vos proches, de votre famille et de vos amis est essentiel.  Entourez-vous des personnes les plus compréhensives et bienveillantes de votre entourage.

    Et pourquoi pas, solliciter l’aide d’un professionnel compétent comme un mentor, psy ou encore un coach…

    Si vous avez aimé cet article, laissez moi un commentaire.

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    Bibliographie

    Elisabeth Kübler-Ross- Sur le chagrin et sur le deuil -Ed. Pocket 2011

  • Donner un sens à l’avenir après avoir renoncé à la carrière dont vous rêvez

    Donner un sens à l’avenir après avoir renoncé à la carrière dont vous rêvez

    Renoncer à la carrière académique et au job de sa vie peut-être vécu par certains comme un véritable choc émotionnel. 

    Les docteurs qui  quittent le milieu académique après plusieurs tentatives pour décrocher un poste,  vivent ce renoncement comme un terrible échec avec des sentiments de honte, de frustration, de colère et de chagrin. 

    Au delà de la tristesse de devoir quitter le milieu dans lequel ils se sentent appartenir, et de quitter des amis et collègues passionnants, ils ressentent un profond désarroi intérieur parceque cela impacte leur identité et le sens qu’ils donnent à leur vie. Et cette perte identité et de sens est d’autant plus importante lorsqu’on a consacré tant d’années d’efforts pour atteindre son but.

    Je me rappelle quand j’ai du partir après 5 ans de post-doc, j’étais toute déboussolée , je me posais un tas de questions 

    qui suis-je maintenant que je ne peux plus prétendre être chercheuse? 

    Quel est le sens de tout ce que j’ai entrepris jusque là? 

    Puis-je devenir quelqu’un alors que j’étais destinée à devenir chercheuse en astrophysique? 

    Pourquoi moi ?  

    Qu’est-ce que je n’ai pas bien fait?” 

    Quelle est ma contribution au monde maintenant que je ne peux plus faire de la recherche?

    Il a fallu du temps (beaucoup de temps) avant de faire le deuil de ma carrière en recherche et de me reconstruire après ce changement important de ma vie.

    Mais vous n’êtes pas obligés de galérer comme je l’ai fait.  Vous pouvez donnez du sens à votre nouvelle vie pro, la seule condition est d’accepter l’idée de de vous reconstruire une nouvelle identité et de vous ouvrir à de nouvelles possibilités. A partir de là vous allez découvrir des parties de vous-mêmes que vous ne soupçonniez même pas. 

    Mon expérience m’a fait comprendre que pour réussir à créer un nouvel avenir, il faut d’abord accepter de traverser le deuil de la perte et ensuite d’entamer un travail sur soi pour aller de l’avant et redonner du sens à votre nouvelle vie.

    Vous trouverez ci-dessous les trois étapes  qui peuvent vous aider à le deuil et vous reconstruire pour créer un avenir qui a du sens pour vous.

    1. Réguler les émotions

    Il est difficile d’avoir les idées claires lorsque l’on est submergé par les émotions, comme on peut l’etre au moment de quitter le milieu académique.

    Que vous soyez impatient de reprendre votre carrière ou que vous soyez confronté à la peur du changement, la régulation de votre état émotionnel est une première étape importante. 

    Il s’agit dans un premier temps de gérer vos émotions de manière à ce qu’elles deviennent moins intenses, sans pour autant vouloir les effacer complètement.

    Comment ? 

    Il y’a plusieurs techniques pour réguler vos émotions (ça sera l’objet d’un prochain article),  en voici quelques unes qui ont bien marché sur moi.

    La méditation qui se base sur l’auto-observation. L’idée est d’aller dans un endroit tranquille, de fermer les yeux et de respirer profondément et d’observer sa respiration. Nous devons prendre conscience de la façon dont l’air entre dans notre corps pour en sortir un peu plus tard. L’étape suivante consisterait à étudier chacune des zones de notre corps pour identifier ce que nous ressentons en les parcourant mentalement. Le plus adéquat est de réaliser cet exercice tous les jours pendant quelques minutes. Il aide à développer le contrôle de soi.

    Écrivez vos sentiments dans un journal ou un cahier. Il a été scientifiquement démontré que l’écriture expressive aide à donner un sens à ce qu’on est entrain de vivre  et à les accepter. Mettre des émotions sur papier peut également révéler les croyances et pensées négatives qu’on se raconte.

     Partagez votre expérience avec un ami de confiance. Si l’écriture ne vous plaît pas, parler de vos sentiments avec quelqu’un d’autre peut vous fournir une autre occasion de vous exprimer honnêtement et ouvertement. Le tampon de soutien social augmente également les sentiments de confiance et aide à compenser la négativité.

    Faites de l’exercice physique 

    L’activité physique aide à réduire les niveaux de cortisol et d’adrénaline présents dans votre corps lorsque vous vous sentez “menacé”, comme c’est le cas lorsque vous traversez le deuil de votre carrière.

    Et surtout n’essayez pas d’éviter ou d’ignorer vos émotions en mettant en place des tactiques pour vous “’occuper” ”comme “regarder Netflix toute la journée”. Au contraire, il peut être utile de vous donner l’occasion de “ressentir” votre nouvelle situation, notamment en reconnaissant les émotions qui vous traversent. 

    2. S’engager dans l’élaboration du sens

    À partir d’une situation plus régulée sur le plan émotionnel, vous pouvez maintenant commencer à comprendre ce qui s’est passé, pourquoi et qu’est  ce que cela signifie pour vous. C’est ce que les psychologues appellent la recherche de sens. 

    Ce processus peut vous redonner le sentiment de maîtriser votre situation.

    Le problème quand nous expérimentons une perte d’une carrière ou d’un emploi, c’est que nous avons tendance à nous concentrer sur nos erreurs et sur ce qui n’a pas fonctionné, de sorte que nous nous limitons à une version réduite de qui nous sommes ce qui nous empêche de voir au-delà.

    Au contraire, il faut prendre de la hauteur et regarder la situation sous un autre angle. Il faut recadrer  la situation qu’on traverse en travaillant sur soi, pour mieux la comprendre, la valoriser, et lui donner une direction. Pour redonner du sens à notre vie, il faut apprendre à tirer profit de nos expériences . Il nous faut bien utiliser notre capacité d’analyse et de réflexion, et notre jugement, pour résoudre nos incompréhensions et mettre de l’ordre dans notre vie. 

    Quand je dis valoriser la situation, je veux dire développer notre capacité d’aimer soi-même et les autres, d’être ouverts à ce que la vie nous offre comme possibilités. Et enfin se donner une direction, j’entends par là  aller à la rencontre de ce à quoi l’on aspire, se donner un but, des objectifs, un projet à réaliser et renoncer au passé pour se concentrer sur l’avenir.

    3. Expérimenter de nouvelles activités  

    La création de sens est plus qu’une façon de penser. C’est aussi s’engager dans une série de petites expériences (pas toujours délibérées) qui vont permettre  de créer progressivement de nouvelles opportunités. Comme par exemple développer un ancien passe-temps, assister à une conférence ou accepter un poste d’interim ou faire du volontariat. Vous serez plus enclins à considérer cette transition de carrière forcée comme une sorte de catalyseur d’un changement nécessaire depuis longtemps ou comme un « cadeau » d’ouverture vers de de nouveaux milieux. 

    Votre identité sera considérablement enrichie, renforcée ou élargie par toutes ces expériences.

    C’est aussi faire le lien entre votre  travail et identité passés et votre réflexion sur l’avenir, en vous posant des questions plus constructives comme celles-ci :

    « Qu’est-ce que j’ai apporté à ce travail qui m’a permis de le faire ?

    Qu’est-ce que j’ai apporté à ce travail qui pourrait être utile à l’avenir ?

    Quelles sont les parties de moi-même que je n’ai pas pu utiliser ?

    Quelles sont les parties de moi-même que je souhaite développer ?

    Dans quelle mesure ai-je apprécié ce travail ?

    Dans quelle mesure était-il compatible avec mes autres exigences et centres d’intérêt ?

    Qu’est-ce que j’aimerais voir de différent dans mon prochain emploi ?

    Renoncer à la carrière de ses rêves ou quitter un emploi même si c’est très douloureux, cela nous oblige à changer. Quitter le milieu académique après votre doctorat est peut-etre  une chance inespérée pour vous de repenser ce que vous voulez et qui vous êtes, et de commencer à construire un chemin vers un emploi tout aussi, sinon plus, stimulant que celui dont vous rêviez pendant votre doctorat.

    En réfléchissant à votre situation et en prenant des mesures pour voir ce qu’elle révèle, vous pouvez construire un récit de votre carrière et de vous-même qui servira de tremplin pour vos prochaines étapes.

    Si vous avez aimé cet article, laissez-moi un commentaire cela m’encourage 🙂

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  • La responsabilité de soi : le concept qui a changé ma vie !

    La responsabilité de soi : le concept qui a changé ma vie !

    Il y’a une réalisation d’où émerge tout développement de soi, c’est la prise de conscience que chaque individu est responsable de tout ce qu’il fait sans sa vie, quelques que soient les circonstances extérieures

    L’auto-responsabilité est un concept très puissant. Cela signifie que je suis prêt à assumer la responsabilité de mes actions, de l’atteinte de mes objectifs et de mes désirs, de mon bien-être et de ma vie ! Personne d’autre ne peut le faire pour moi. 

    Mais il arrive que nous soyons dans un état dépressif où nous pensons être une victime où la vie semble juste « nous arriver ». Nous pourrions penser : si seulement quelqu’un venait me sortir de la. Si seulement le monde était moins injuste. Si seulement quelque chose se passait pour que cela disparaisse. Si seulement quelqu’un m’aimait vraiment. Si seulement quelqu’un pouvait vraiment me comprendre…

    La vérité est qu’aucun génie ne semblera nous accorder nos souhaits, aucun prince ou princesse ne viendra nous sauver, et aucune fée marraine n’agitera sa baguette magique.

    Mais voici la bonne nouvelle : vous êtes votre propre génie, vous êtes le prince ou la princesse, et vous êtes votre propre fée marraine ! Vous êtes celui que vous attendiez : que quelqu’un qui peut vous sortir de cela, vous rendre heureux, vous aimer et vous comprendre est… vous-même !

    Vous aurez probablement besoin d’aide et de soutien en cours de route (nous le faisons tous), mais vous devez être celui qui prend des mesures pour demander et obtenir l’aide et le soutien dont vous avez besoin.

    Bien sûr, nous n’avons pas le contrôle sur tout. Il ne s’agit pas de nous tenir responsables de questions indépendantes de notre volonté. Cependant, nous avons tellement plus de pouvoir que nous ne le savons !

    Il y’a pas si longtemps que ça je faisais partie de ces milliers de personnes qui détestent le dimanche parce que c’est la veille du lundi et donc du retour au travail. 

    Et oui, on peut pas dire que j’étais de ces personnes qui s’éclatent au travail, mais plutôt de celles pour qui  le travail était synonyme de combat quotidien pour trouver sa place et être enfin reconnue pour le travail fourni avec un boss qui ne pense qu’à se faire mousser auprès de la direction et qui a pour devise de faire plier quiconque lui tiendrait tête.  

    Evidemment cela me prenait la tête et m’épuisait physiquement et mentalement.

     Je me plaignais souvent du management de mon boss de son incompétence, du travail en entreprise, de l’hypocrisie des gens, de leur soif de pouvoir et de leur manque d’éthique, …

    Je passais mon temps à blâmer les autres, à culpabiliser ou regretter les choix de vie que je faisais ou encore à me plaindre des vicissitudes de la vie. 

    Bref je me posais en victime.

    Jusqu’au jour où je découvre le monde du développement personnel et les livres traitent de bien être mental. Au début, j’avoue que j’étais très sceptique voire méfiante. J’avais de gros préjugés par rapport à ça. Et de fait il y avait des livres qui m’ont confortée dans mes préjugés, mais d’autres que j’ai trouvés intéressants et assez “acceptables du point de vue de  “ la scientifique que j’étais.

     Parmi ces derniers, le livre « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent ce qu’ils entreprennent » de Stephen Covey m’a plutôt séduite et m’a fait réfléchir. Ce livre n’est pas facile à lire et je n’ai pas tout de suite compris la profondeur de son message.  

    Une des choses que j’ai retenues de ce livre c’est que nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de ce qui est hors de notre contrôle, comme la mauvaise humeur de son patron, la voiture qui ne démarre pas, la misère dans le monde. Ça serait pure perte de se blâmer ou blâmer les autres, c’est une dépense d’énergie inutile. 

     Autant vous dire que ça a considérablement changé ma vie, et je regrette qu’on nous enseigne pas ça à l’école, c’est tellement « powerful » comme disent les anglo-saxons. 

    C’est comme ça qu’un matin, j’ai pris une sorte d’engagement envers moi-même pour  mettre en pratique les 3 principes suivants : Vivre en accord avec mes valeurs, prendre conscience de soi et notamment de la manière dont je choisis d’interpréter les circonstances de la vie et surtout (je crois que pour moi ça a été libérateur)  prendre ma part de responsabilité au lieu de blâmer les autres sans pour autant me flageller (ça doit être ça finalement la sagesse) en d’autres termes être plus mature en assumant plus la responsabilité de mes actions et comportements et les résultats qui en découlent surtout quand ils ne nous conviennent pas. 

    Cette simple décision d’assumer sa responsabilité a été une véritable révélation: j’ai cessé de jouer la victime et j’ai accepté le rôle actif que je pouvais jouer dans ma vie pour être heureuse.

    Auto-responsabilité et estime de soi

    L’auto-responsabilité est fortement liée à l’estime de soi, les personnes ayant une grande estime de soi se sentent responsables de leur vie. Elles ont un sens de l’action et de l’auto-efficacité. Elles assument la responsabilité de leurs sentiments, de leurs actions et de leur vie.

    Pour atteindre un niveau sain d’estime de soi, vous devez être capable d’accepter qui vous êtes et d’être confiant dans vos décisions et votre comportement bien sûr, mais il y a un autre ingrédient important dans le développement de l’estime de soi qui est souvent négligé – la capacité d’assumer la responsabilité de votre avenir. Pour vivre de manière responsable, vous devez être en mesure d’influencer librement votre comportement dans trois domaines principaux :

    Agir d’une manière qui vous aidera à atteindre vos objectifs.

    Être responsable de vos décisions, de vos priorités et de vos actions.

    Penser par vous-même en examinant et en choisissant activement les valeurs qui vous guideront, plutôt que d’accepter aveuglément tout ce que vous disent votre famille, vos amis ou la culture dans laquelle vous vivez.

    Étant donné qu’être responsable de soi-même nécessite des efforts, de la réflexion et une série de décisions difficiles, beaucoup de gens se convainquent qu’il s’agit d’un défi impossible. Certains en blâment d’autres pour leurs problèmes. D’autres espèrent que quelqu’un viendra et fera tout bien.

    Le hic, c’est que lorsque l’estime de soi est faible, il est douloureux de prendre sa responsabilité. Les gens font plutôt des excuses et blâment les autres, car ils se sentent déjà si mal.  

    J’ai souvent blâmé mon boss de ne pas valoriser mon travail, et de ne jamais me féliciter lorsqu’ un jalon important a été passé avec succès, ou d’encourager mes initiatives et comme j’avais besoin de la reconnaissance des autres pour me sentir valorisée, je le vivais très mal. 

    L’estime de soi dépend en partie de la manière dont on a grandi ainsi par exemple dans ma famille très traditionnelle les filles ne sont pas encouragées à prendre des risques à entreprendre d’elles mêmes, du coup elles développent une attitude de «je ne peux pas» au lieu de «je peux» . Ce manque d’estime de soi peut éventuellement conduire à la dépression.

    Quand enfin j’ai décidé d’assumer la responsabilité de ma vie, et que j’ai choisi d’interpréter autrement le comportement de mon boss, j’ai ressenti un profond soulagement parce que je n’avais plus cette attente et cette peur de jugement, et du coup mon rapport au travail et mon comportement ont complètement changé.

    Éviter la responsabilisation de soi nous met dans le rôle d’une victime impuissante, attendant que les autres changent ou que les circonstances soient plus favorables, pour se sentir mieux. Ce qui va entamer sérieusement votre estime de soi.

    Or ce qui est sur c’est que nous n’avons aucune responsabilité de ce qui est en dehors de nous, c’est à dire ce que pensent les autres, leurs comportements, leurs actions, leurs croyances car nous ne pouvons pas changer les autres, et même leur adaptation à nos besoins ne fournit qu’un ascenseur temporaire. 

    L’autre extrême – c’est de se sentir responsable de tout ce qui vous arrive. Se blâmer pour chaque accident, maladie et mésaventure suppose un niveau de contrôle irréaliste. Ce qui va nuire à votre estime de soi.

    Vous n’êtes pas non plus responsable du comportement abusif de quelqu’un d’autre, mais vous êtes responsable de votre réaction.

     Au lieu de vous demander pourquoi il ou elle a fait cela, demandez-vous « Quelles limites dois-je définir? », « Comment puis-je mieux me protéger? », « Que peut-il se passer si je ne modifie pas ma réponse? »

    Exercez vous à vous auto-responsabiliser 

    Le fait est que nous sommes câblés pour nous plaindre.  Nous sommes câblés pour pleurnicher. C’est tellement plus facile de penser et d’agir comme si nous n’avions aucune responsabilité dans les problèmes qui nous arrivent dans la vie. Ce doit être la faute de quelqu’un d’autre! 

    Si vous en avez marre de penser que tout l’univers conspire contre vous, de ne pas comprendre pourquoi vous attirez autant de « tuiles » sur votre tête, d’attendre que la solution vous tombe dessus par je ne sais quel miracle, d’avoir des pensées du type :

    • C’est comme ça que je suis, je ne peux rien y faire…
    • Je suis sous la vague, ce sont les événements (mon patron, mes enfants, etc.) qui me contrôlent.
    • Si seulement j’étais plus patient(e) et moins émotif(ve)
    • Je suis un théoricien, je ne peux pas travailler ailleurs qu’à l’université

    Alors  il est temps de dire STOP et de prendre vos responsabilités, c’est pas facile si nous n’en avons jamais pris. 

    Je vous propose ce petit exercice que vous pourriez faire des à présent .

    Pensez à un domaine de votre vie où votre estime de soi est faible ou dont vous n’êtes pas fier(e). Demandez-vous: Comment vous pourriez prendre plus de responsabilité?

    Quel petit pas spécifique générerait un plus grand sentiment d’efficacité personnelle et vous ferait vous sentir mieux dans votre peau?

    Au lieu d’utiliser des formulations déresponsabilisantes , du genre « non je ne sais pas, j’ai toujours fait comme ça » ou alors « si seulement la société était plus équitable » ou « si seulement j’avais un directeur de thèse qui me soutient » choisissez plutôt des formulations qui vous donnent du pouvoir, comme:

    • Je peux choisir une approche différente.
    • Je peux apprendre…
    • Ça me fait peur, mais je vais essayer quand même pour voir ce que ça donne.
    • La situation me décourage, mais je vais me concentrer sur ce que je peux changer.

    Par exemple, si vous voulez vous sentir respecté, vous pouvez vous respecter en traçant des limites claires, en cherchant du soutien qui peut vous aider ou en demandant ce dont vous avez besoin.

    Ou si vous voulez être entendu, vous pouvez décider de parler davantage, de changer votre approche ou d’obtenir des conseils sur la meilleure façon de communiquer quelque chose afin d’être entendu et compris.

    Prenez quelques instants pour écrire les réponses qui vous viennent. Ensuite, lisez ce que vous avez écrit. Qu’est ce que cela vous inspire? De quoi avez vous pris conscience?

    Si vous pouviez accepter que vous êtes responsable de votre propre bonheur, que feriez-vous ?

    Prendre la responsabilité de vos propres actions est important. C’est un des piliers de l’estime de soi. Cela améliore votre santé mentale et crée un sentiment de contrôle sur votre vie.

    Si vous avez aimé cet article, merci de me laisser un petit commentaire.

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  • Comment vous poser de bonnes questions ?

    Comment vous poser de bonnes questions ?

    Depuis que je m’intéresse au développement personnel, je me suis rendue compte que la manière de se poser les questions peut avoir un impact positif ou négatif sur sa vie. 

    En fait il y’a de bonnes et de mauvaises questions. 

    En tant que scientifique de formation je savais que tout problème bien posé est à moitié résolu. En tant que coach  j’ai appris qu’il y’a des questions plus puissantes que d’autres, tout dépend de quelle manière on se les pose.

    En effet poser la question d’une certaine manière permettrait de modifier les filtres mentaux et émotionnels qui déterminent notre perception du monde ! 

    Ces filtres sont nos schémas mentaux façonnés tout au long de notre vie par un certain nombre de facteurs comme notre culture, notre environnement, notre famille, notre religion, nos expériences, nos valeurs qui influencent l’histoire que nous racontons de nous-mêmes, ce que nous sommes ce dont nous sommes capables…

     Le problème est que souvent nous sommes en mode pilotage automatique et la plupart du temps, nous nous rendons pas compte des pensées qui occupent notre esprit, vous savez ces questions qui trottent dans notre tête comme un bruit de fond: pourquoi je suis incapable de réussir ? Que vais je faire à diner ce soir ? Pourquoi les voisins ont-ils un jardin toujours bien entretenu  et pas le notre ? Pourquoi je mange sans cesse ? Pourque je ne suis pas capable de tenir un engagement ? Pourquoi je n’arrive pas à casser cette habitude de fumer ?…..

     

    Prendre conscience de ses pensées

    Réfléchir sur nous-mêmes et sur notre environnement est une pratique saine et utile, mais elle doit être entreprise avec un certain soin. Nous sommes doués pour trouver des explications rationnelles aux comportements irrationnels dans lesquels nous nous engageons.

     Pour aider à rester sur la bonne voie avec son auto-réflexion, il est crucial de se poser les bonnes questions. 

    Les chercheurs ont montré que des milliers (près de 60000) de pensées traversent notre cerveau par jour dont 50 % sont négatives et plus de 90 % sont les mêmes que le jour précédent. (Wood 2013). 

    Or chaque pensée va déterminer ce que nous ressentons, et ce que nous ressentons détermine nos actions et, finalement, nos résultats et attitudes (voir l’article Pensées, émotions, comportement, ou comment vos pensées façonnent votre réalité). 

    Par conséquent la première question qu’on devrait se poser est: A quoi je pense en ce moment? 

    Je vous propose de tenir un journal pour y noter vos pensées, tout ce qui vous passe par la tête. L’idée est de mettre noir sur blanc les pensées qui vous traversent l’esprit tous les jours pendant une dizaine de minutes sans réfléchir ni se prendre la tête. Cet exercice est très puissant, car juste le fait de poser ça sur papier, permet de décharger la tête de ses pensées parasites et de prendre du recul par rapport à elles.

    Comment se poser les bonnes questions ?

    Le premier écueil dont il faut se méfier au moment de se poser une question, c’est la question qui entraine une réponse de type oui ou non, vrai ou faux, 1 ou 0 : Dois-je quitter apres mon doctorat ? Faut-il engager ce virage stratégique pour l’entreprise ? Dois-je changer de poste? 

    En nous enfermant dans une logique binaire, nous limitons notre capacité à agir sur les événements puisque on réduit le champ des possibles. 

    Pour aider à rester sur la bonne voie avec son auto-réflexion et surtout ouvrir le questionnement, éviter les « pourquoi ? » : pourquoi je suis timide? Pourquoi je ne peux rien réussir ? Pourquoi le destin s’acharne t-il sur moi ? Pourquoi je n’arrive pas à trouver à me décider ?… 

    Privilégiez plutôt le «quoi ? » ou le « comment ?» : qu’est-ce que je peux changer dans ma vie pour que me sentir plus libre ? Comment organiser ma journée pour plus d’efficacité ? Comment puis-je faire pour gagner plus d’argent ?…

     En effet une question qui commence par «pourquoi ?» peut mettre en évidence ses limites et susciter des émotions négatives, tandis que les questions qui commencent par «quoi ?» aident à rester curieux et positifs sur l’avenir.

    Si je me pose la question pourquoi je ne peux pas prendre de décision? j’induis en moi une réponse autodestructrice très négative ce qui aura pour conséquence de renforcer ma croyance négative que je suis incapable de me contrôler et bien sûr le cerveau se chargera de le prouver. En me posant une question plus responsabilisante, Comment puis-je apprendre à décider ? aura pour résultat de susciter une idée plus créative plus stimulante et qui aura pour résultat de me rapprocher de mon objectif.

    Une grande question par jour

    Pensez à vous poser une grande question chaque jour, en ce qui me concerne je préfère le matin au réveil, cela me permet de bien commencer la journée. 

    Pour vous aider voici quelques idées de grandes questions à vous poser durant cette période de transition de carrière :

    Comment puis-je faire pour bien commencer ma journée ?

    A quoi vais-je consacrer mon temps aujourd’hui?

    Que puis-je faire pour garder le sourire aujourd’hui?

    Comment faire pour que ma journée soit meilleure qu’hier?

    Comment puis-je faire pour que mon avenir soit plus excitant que mon passé?

    Quelle est ma priorité aujourd’hui ?

    De quoi suis-je reconnaissante?

    Comment rester motivée pendant ma recherche d’emploi?

    D’autres questions plus introspectives comme par exemple:

    De quoi ai-je vraiment peur?

    De quoi ai-je le plus peur quand il s’agit d’envisager un changement de carrière ? »

    Suis-je accroché à quelque chose que je dois abandonner?

    Si pas maintenant, alors quand?

    Qu’est-ce qui compte le plus dans ma vie?

    Que fais-je des choses qui comptent le plus dans ma vie?

    Pourquoi est-ce important?

    Ai-je fait récemment quelque chose qui mérite d’être noté dans mon journal? c’est une question que j’apprécie tout particulièrement. ….

    Et vous quelles sont les grandes questions que vous aimez vous poser ?

    Laissez votre réponse dans un commentaire et n’oubliez pas de liker l’article et le partager si vous pensez qu’il vous a été utile .

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    Bibliographie

    Wood, K. (2013). The lost art of introspection: Why you must master yourself. Expert Enough. Retrieved from http://expertenough.com/2990/the-lost-art-of-introspection-why-you-must-master-yourself

  • 3 clés pour gérer le syndrome de l’imposteur

    3 clés pour gérer le syndrome de l’imposteur

    Vous sentez venir une vague de doutes sur vous-même ? 

    Vous considérez-vous comme une erreur de casting ou comme quelqu’un qui ne mérite pas d’être dans ce laboratoire de recherche ou dans cette entreprise?  

    On  vous propose le job de vos rêves, mais vous refusez sous prétexte que vous n’êtes pas prêt(e) ?

    Si vous vous reconnaissez , alors vous souffrez probablement  du syndrome de l’imposteur.

    Je vous rassure, vous n’êtes pas seul(e), nous sommes nombreux (et encore plus chez les femmes) à en souffrir.

    Que ce soit pendant votre doctorat ou en recherche d’emploi, il est courant de se sentir inquiet quant à sa capacité à réussir sa thèse ou après à trouver un emploi. Les attentes élevées que l’on peut avoir de soi-même, ainsi que les pressions extérieures, peuvent contribuer à renforcer ce sentiment d’imposture.

    Je me rappelle à l’époque où je faisais mon doctorat, j’étais constamment en prise avec des pensées négatives et le sentiment de ne pas être assez bonne pour être chercheure.

    J’avais au fond de moi, la sensation de ne pas être à ma place, d’être une “fraude”. A chaque séminaire ou colloque, j’appréhendais qu’on le découvre. Avec le recul, je me rends compte des dégâts que cela a causé sur la suite de ma carrière en recherche.

    Et ce sentiment a continué à opérer  alors que j’étais salariée en entreprise. Pourtant j’avais « réussi » – à obtenir un emploi et à tenir mon rôle mais je – n’arrivais pourtant pas à me débarrasser de ce sentiment que tout cela n’est que de la poudre aux yeux, et qu’à tout moment, je serais découverte.

    Je me disais, que je n’avais pas vraiment les bagages des personnes qui ont été formées pour tenir ce type de poste. J’avais le complexe de “l’auto-didacte”. C’est comme ça que j’ai jamais voulu prendre une plus grande responsabilité.

    Mais la bonne nouvelle, c’est que j’arrive maintenant  déjouer, ce syndrome quand il réapparait, et vous aussi vous le pouvez. Je vous explique comment dans la suite de cet article.

    Si vous ne voulez pas saboter votre carrière et vous auto-censurer en période de recherche d’emploi, alors vous avez tout intérêt à prendre conscience de ce complexe de “l’imposteur” et de le gérer du mieux que possible. 

    Dans cet article je vais vous apprendre à reconnaître ce syndrome quand il se manifeste dans votre vie et comment le déjouer.

    Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

    Pour mieux comprendre ce qu’est le syndrome de l’imposteur, regardons un exemple rapide de la vie réelle…

    Une personne obtient un poste  prestigieux dans un cabinet d’audit, mais  elle est inondée de pensées de ne pas être assez bonne. Même si elle avait été diplômée en tête de sa classe d’une grande école, elle se sentait comme une fraude au travail. Toute la journée, tous les jours, elle était en proie à des pensées du genre:

    • Je ne sais pas pourquoi je me suis convaincu(e)  d’accepter un travail aussi exigeant. Je ne fais jamais bien sous pression. Ils ne tarderont pas à regretter de m’avoir embauché(e).
    • Tout le monde pense que je suis bonne, mais c’est juste parce que je sais cacher mes faiblesses. Ça va être tellement embarrassant quand ils découvriront que je ne suis pas ce qu’ils pensent.

    Ce flux de pensées négatives sur elle-même et ses capacités l’ont  maintenue dans un état d’anxiété et d’insécurité presque constant. Elle redoutait d’aller travailler chaque matin.

    Et en plus de toute l’anxiété et de l’insécurité,  elle était frustrée de savoir qu’elle était intelligente, qu’elle avait travaillé dur et que ses talents et sa passion étaient freinés par ces pensées d’être une fraude et pas assez bonne.

    Alors comment définit-on le syndrome de l’imposteur ?

    Selon Wikipedia: Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur, appelé aussi syndrome de l’autodidacte, phénomène de l’imposteur, expérience de l’imposture, expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leurs entreprises à des éléments qui leur sont extérieurs (la chance, leurs relations, des circonstances particulières).

    Pour résumer on peut dire que le syndrome de l’imposteur est la tendance à penser et à sentir que vous n’êtes pas assez bon même si vous savez que vous l’êtes.

    Bien que les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur comprennent intellectuellement qu’elles ne sont pas en fait des fraudes, elles en ont néanmoins envie. Et peu importe le succès qu’elles obtiennent, elles ont tendance à le dévaloriser et à exagérer leurs faiblesses ou leurs défauts.

    Quels sont les signes et les symptômes du syndrome de l’imposteur ?

    Comment savoir qu’on a le syndrome de l’imposteur ?

    Alors que le syndrome de l’imposteur peut prendre plusieurs formes selon la personne et la situation, voici les signes ou symptômes les plus fréquemment observés chez les personnes qui se sentent comme un imposteur :

    1. Dévaloriser les succès et les forces. Vous avez l’impression d’être un imposteur. Même lorsque vous avez « réussi » – vous avez obtenu le poste, vous avez gagné la reconnaissance, vous avez remporté le prix – vous n’arrivez pas à vous débarrasser du sentiment que tout cela n’est que de la poudre aux yeux, que vous avez dû tromper tout le monde et qu’à tout moment, vous serez découvert. Vous minimisez souvent votre réussite et l’attribuez à des facteurs purement externes comme la chance.
    2. Salir son expérience ou son expertise comme refuser qu’on vous qualifie de “responsable”, vous niez votre rôle pour ne pas assumer vos erreurs.
    3. Exagérer les échecs et les faiblesses. Vous passez beaucoup de temps et d’énergie à réfléchir et à analyser vos erreurs et vos échecs. vous exagérez l’importance relative de vos échecs, vous imaginez que les gens s’en soucient plus qu’ils ne le font réellement et vous vous convainquez que les petites erreurs sont le début d’échecs beaucoup plus importants et catastrophiques à venir.
    4. Douter de soi constamment.  Vous avez tendance à avoir beaucoup de discours intérieurs négatifs , souvent sous la forme de doutes sur vous-mêmes. Vous remettez constamment en question votre propre jugement et votre propre prise de décision, ce qui conduit souvent à un sentiment d’infériorité et à une faible estime de soi. Vous vous sentez indécis en raison de votre doute de vous-même
    5. S’attarder sur les erreurs passées.Vous avez, enfance à vous attarder sur vos erreurs et à ruminer à leur sujet, souvent au point d’en devenir obsessionnelles. Vous avez du mal à accepter la moindre petite erreur commise et chaque erreur devient le centre de votre attention.
    6. S’inquiéter d’être «découvert» et d’être révélé comme une fraude. Vous passez beaucoup de temps et d’énergie mentale à imaginer ce que les autres pensent de vous, en particulier ce que les autres pourraient penser s’ils réalisent à quel point vous êtes un fraudeur. Cela conduit à des niveaux élevés d’ anxiété, de culpabilité et de honte anticipées.

    Qu’est-ce qui cause le syndrome de l’imposteur ?

    Lorsque je me suis penchée sur mon syndrome de l’imposteur, j’ai découvert en particulier, que la cause était probablement due au fait que je vivais dans une famille qui était extrêmement «axée sur la réussite». 

    Je ne peux pas dire que nous étions pauvres, mais nous étions loin d’être riches, et pour mon père, il était important que ses 6 enfants puissent réussir leurs études pour espérer décrocher un travail qui paie. Pour lui échouer dans ses études n’était pas envisageable, nous avons donc grandi avec la peur de faire face à ses critiques et jugements extrêmes, en cas d’échec. 

    J’ai alors dû travailler dur pour réussir mes études, pour faire plaisir à mes parents et obtenir leur approbation. Ce comportement a d’ailleurs persisté même à l’âge adulte.

    Les causes initiales les plus fréquentes du syndrome de l’imposteur surviennent relativement tôt dans la vie :

    • Une éducation parentale très axée sur la réussite et très critique. Un schéma courant chez les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur est que l’un de leurs parents ou les deux avaient une approche parentale dans laquelle il y avait des critiques extrêmes, des jugements ou même de la honte pour les échecs et les erreurs. 

     

    • Une première expérience traumatisante. Lorsque les enfants subissent n’importe quel type de traumatisme, il n’est pas rare qu’ils développent un profond sentiment de honte et d’indignité fondamentale en eux-mêmes et finissent par s’identifier à la pensée qu’ils sont indignes. Par conséquent, lorsque ces enfants grandissent, quelle que soit leur réussite, cette croyance profonde en leur propre indignité peut se manifester et développer ainsi le syndrome de l’imposteur.

     

    • Un état d’esprit fixe. Un état d’esprit fixe fait référence à la conviction d’une personne que sa personnalité, ses talents et ses capacités sont relativement prédéterminés et fixés par la nature et la génétique. Cela signifie que tout échec ou erreur est souvent interprété comme un signe de déficience personnelle et de faible estime de soi. Avoir un tel état d’esprit fixe est souvent un facteur de risque de développer le syndrome de l’imposteur.

     

    • Un talent extrême par rapport à ses pairs. Un  autre schéma dans lequel personnellement je me reconnais c’est quand une personne avait d’énormes talents et capacités par rapport à ses pairs. De sorte qu’elle était souvent soumise à une pression considérable pour rester à la hauteur de son potentiel élevé. Et pour beaucoup de ces enfants, cette pression se transforme en syndrome de l’imposteur à mesure qu’ils vieillissent jusqu’à l’âge adulte.

    Il est essentiel de comprendre qu’indépendamment de ce qui a conduit une personne à développer ou à risquer initialement le syndrome de l’imposteur, presque tous les cas de syndrome de l’imposteur sont maintenus par des habitudes et un renforcement dans le présent. Et souvent, le traitement du syndrome de l’imposteur concerne davantage ces causes de maintien que les causes initiales.

    Comment déjouer le syndrome de l’imposteur 

    Maintenant que nous avons vu ce qu’est le syndrome de l’imposteur, d’où il vient et ses différentes formes ou types, il est temps de passer à l’essentiel… Comment le gérer réellement !

    Permettez-moi de commencer par dire qu’il est possible de surmonter le syndrome de l’imposteur en tout cas de le déjouer.

    Mais comme toute chose, cela demande des efforts et de la persévérance. C’est un travail sur soi quotidien.

    Les psychologues s’accordent sur le fait qu’on peut le déjouer, le dépasser dans un contexte précis, lorsqu’on a pris conscience de ce qui se jouait à l’intérieur de nous. Mais il pourra parfaitement refaire surface lorsque l’on est amené à agir dans un nouveau contexte, dans une nouvelle situation, sur un nouveau projet.

    Je me surprend encore aujourd’hui, alors que je passe du salariat à entrepreneuriat, à ressentir à nouveau le syndrome de l’imposteur, cette impression de ne pas être légitime dans cette nouvelle carrière en tant que coach entrepreneure que je suis entrain de créer.

    Je crois que la véritable clé pour déjouer le syndrome de l’imposteur est d’apprendre à identifier et à éliminer les habitudes qui le maintiennent.

    Parce que quelle que soit la cause initiale de votre syndrome d’imposteur, vous ne pouvez pas changer votre passé. Tout ce avec quoi vous devez travailler, c’est le présent.

    Voici 3  façons d’apprendre à surmonter le syndrome de l’imposteur dans votre vie et vous aider à la fois à prendre conscience de cette habitude qui alimente votre syndrome de l’imposteur et à construire un moyen meilleur et plus utile de gérer vos peurs et vos insécurités.

    Alors, allons-y !

    1. Reconnaissez que vous êtes un imposteur… comme tout le monde !

    Le problème n’est pas que vous êtes un imposteur. C’est que vous vous sentez mal de vous sentir comme un imposteur.

    Ne vous inquiétez pa d’avoir ce sentiment car nous le sommes tous à des degrés divers et à des moments differents 

    nous sommes tous en cours de réalisation. Et que les autres voient ou non notre « vrai moi » n’est pas vraiment sous notre contrôle.

    Si vous luttez contre le syndrome de l’imposteur, la première et la meilleure chose que vous puissiez faire est de ne pas vous sentir comme un imposteur ! Reconnaissez que tout le monde se sent parfois comme un imposteur. Et en fait, tout le monde est parfois un imposteur. Et que c’est une bonne chose ! C’est un signe d’ambition et de désir de grandir que nous nous poussons hors de nos zones de confort.

    Si vous n’étiez pas prêt à être un imposteur, vous n’arriveriez jamais à rien du tout parce que vous ne seriez jamais prêt à faire quelque chose pour lequel vous n’êtes pas déjà doué.

    Ce n’est pas se sentir comme un imposteur qui est le problème. C’est mal de se sentir comme un imposteur qui vous rend malheureux.

    Alors, la prochaine fois que vous vous sentirez comme un imposteur, rappelez-vous qu’il est normal de se sentir parfois comme un imposteur. Tout le monde le fait, qu’ils l’admettent bibliquement ou non.

    La clé pour échapper au syndrome de l’imposteur est de faire la paix avec votre imposteur intérieur au lieu d’essayer de résister.

    2. Cultivez l’auto-compassion

    Souvent quand on souffre du syndrome de l’imposteur, on a tendance à être assez durs envers nous-mêmes. Nous avons des attentes et des normes élevées, nous travaillons dur pour atteindre des objectifs de plus en plus élevés. Et bien que rien de tout cela ne soit nécessairement mauvais, ces tendances peuvent facilement devenir autodestructrices.

    En particulier, l’habitude d’être hypercritique et de se juger soi-même est souvent assez toxique et contribue à la persistance du syndrome de l’imposteur. Lorsque vous vous culpabilisez constamment dans votre tête avec un discours intérieur négatif et un jugement, vous créez involontairement beaucoup d’émotivité excessive comme l’anxiété, la frustration et la honte. Et gérer tout cet excès d’émotion demande beaucoup d’attention et d’énergie, et c’est toute l’attention et l’énergie que vous n’avez pas à canaliser pour faire du bon travail.

    Soyez plus compatissant envers vous-même, surtout après des erreurs ou des revers. traitez vous comme vous traiteriez un bon ami qui souffre. Au lieu d’être dur et critique, vous seriez compatissant, empathique et compréhensif. L’auto-compassion signifie simplement faire la même chose pour vous-même.

    Alors, la prochaine fois que vous vous retrouverez de l’autre côté d’une erreur ou d’un échec, posez-vous cette question :

    Si un bon ami faisait cette erreur et venait me demander de l’aide, que dirais-je ?

    Ensuite, tournez-vous vers l’intérieur de vous-même et dites-vous exactement la même chose.

    Si vous voulez vous sentir moins comme un imposteur et améliorer la qualité de votre travail, exercez-vous à être doux et compatissant avec vous-même plutôt que dur et critique.

    3. Tordez le coup à vos croyances et faites taire votre discours intérieur négatif

    Bien que l’auto-compassion soit sans doute l’antidote le plus puissant contre le jugement de soi et le discours intérieur négatif ou votre auto-critique, il existe une autre approche pour faire face au flot de pensées négatives (ou croyances limitantes) auxquelles de nombreuses personnes atteintes du syndrome de l’imposteur sont confrontées quotidiennement (voire toutes les heures !) : vous pouvez apprendre à recycler votre discours intérieur négatif pour qu’il soit moins négatif et extrême et plus constructif et réaliste.

    Alors que le flux constant de pensées “négatives” qui nous traversent la tête peut ressembler à quelque chose qui nous arrive, en réalité c’est quelque chose que nous créons nous-même. Le discours intérieur négatif, la voix dans nos têtes,  est une habitude. Lorsque nous nous parlons constamment d’une certaine manière, notre esprit considère cela comme son mode de fonctionnement par défaut, vous entraînez ainsi votre cerveau à être autocritique en vous engageant dans un discours intérieur négatif. 

    Chaque jour,  nous entretenons inconsciemment des croyances qui nous conduisent à douter, à avoir peur. Les faits ont beau être là, effectifs et objectifs, nous aurons beau nous évertuer à lister nos réussites, nos réalisations, cela ne fera pas le poids face à ces convictions profondes que nous avons vis à vis de nous-même et de nos capacités. Nous avons le sentiment que nous sommes tout simplement une imposture et que si nous baissons la garde, le monde entier va se rendre compte de la supercherie. Nous nous ancrons, bien malgré nous, dans cette peur !

    L’une des meilleures façons d’y parvenir est d’utiliser une technique appelée restructuration cognitive pour déprogrammer ces croyances négatives à propos de nous-même et programmer à la place des croyances aidantes (voir l’article qui décrit l’outil que j’utilise pour cela ). C’est personnellement ce que j’utilise le plus souvent dans mon coaching.

    Résumé et conclusion

    Le syndrome de l’imposteur est une lutte très réelle et douloureuse pour de nombreuses personnes.

    En plus de l’énorme anxiété et du stress qui l’accompagnent, le syndrome de l’imposteur est particulièrement tragique car il limite votre vie et vous amène à éviter ou à abandonner d’énormes opportunités de croissance et de richesse dans votre vie.

    Quelle que soit l’origine de votre syndrome d’imposteur, il existe probablement un certain nombre d’habitudes en vigueur dans le présent pour le maintenir. C’est finalement une bonne nouvelle car cela signifie qu’avec la bonne approche, vous pouvez identifier ces habitudes et travailler à les modifier ou à en construire de meilleures qui nourrissent votre confiance au lieu de la détruire.

    Si vous luttez depuis longtemps contre le syndrome de l’imposteur, faites-vous accompagner. En coaching individuel, je dispose d’une palette d’outils pour déprogrammer les habitudes de pensées et de comportement et programmer à la place de nouvelles habitudes cognitivo-comportementales plus aidantes.

    Mais vous pouvez, de votre côté, commencer à faire le travail seul(e).

    Je vous invite ici et maintenant à identifier quelles sont les habitudes qui maintiennent chez vous cette expérience de l’imposture.

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