Il y’a une réalisation d’où émerge tout développement de soi, c’est la prise de conscience que chaque individu est responsable de tout ce qu’il fait sans sa vie, quelques que soient les circonstances extérieures

L’auto-responsabilité est un concept très puissant. Cela signifie que je suis prêt à assumer la responsabilité de mes actions, de l’atteinte de mes objectifs et de mes désirs, de mon bien-être et de ma vie ! Personne d’autre ne peut le faire pour moi. 

Mais il arrive que nous soyons dans un état dépressif où nous pensons être une victime où la vie semble juste « nous arriver ». Nous pourrions penser : si seulement quelqu’un venait me sortir de la. Si seulement le monde était moins injuste. Si seulement quelque chose se passait pour que cela disparaisse. Si seulement quelqu’un m’aimait vraiment. Si seulement quelqu’un pouvait vraiment me comprendre…

La vérité est qu’aucun génie ne semblera nous accorder nos souhaits, aucun prince ou princesse ne viendra nous sauver, et aucune fée marraine n’agitera sa baguette magique.

Mais voici la bonne nouvelle : vous êtes votre propre génie, vous êtes le prince ou la princesse, et vous êtes votre propre fée marraine ! Vous êtes celui que vous attendiez : que quelqu’un qui peut vous sortir de cela, vous rendre heureux, vous aimer et vous comprendre est… vous-même !

Vous aurez probablement besoin d’aide et de soutien en cours de route (nous le faisons tous), mais vous devez être celui qui prend des mesures pour demander et obtenir l’aide et le soutien dont vous avez besoin.

Bien sûr, nous n’avons pas le contrôle sur tout. Il ne s’agit pas de nous tenir responsables de questions indépendantes de notre volonté. Cependant, nous avons tellement plus de pouvoir que nous ne le savons !

Il y’a pas si longtemps que ça je faisais partie de ces milliers de personnes qui détestent le dimanche parce que c’est la veille du lundi et donc du retour au travail. 

Et oui, on peut pas dire que j’étais de ces personnes qui s’éclatent au travail, mais plutôt de celles pour qui  le travail était synonyme de combat quotidien pour trouver sa place et être enfin reconnue pour le travail fourni avec un boss qui ne pense qu’à se faire mousser auprès de la direction et qui a pour devise de faire plier quiconque lui tiendrait tête.  

Evidemment cela me prenait la tête et m’épuisait physiquement et mentalement.

 Je me plaignais souvent du management de mon boss de son incompétence, du travail en entreprise, de l’hypocrisie des gens, de leur soif de pouvoir et de leur manque d’éthique, …

Je passais mon temps à blâmer les autres, à culpabiliser ou regretter les choix de vie que je faisais ou encore à me plaindre des vicissitudes de la vie. 

Bref je me posais en victime.

Jusqu’au jour où je découvre le monde du développement personnel et les livres traitent de bien être mental. Au début, j’avoue que j’étais très sceptique voire méfiante. J’avais de gros préjugés par rapport à ça. Et de fait il y avait des livres qui m’ont confortée dans mes préjugés, mais d’autres que j’ai trouvés intéressants et assez “acceptables du point de vue de  “ la scientifique que j’étais.

 Parmi ces derniers, le livre « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent ce qu’ils entreprennent » de Stephen Covey m’a plutôt séduite et m’a fait réfléchir. Ce livre n’est pas facile à lire et je n’ai pas tout de suite compris la profondeur de son message.  

Une des choses que j’ai retenues de ce livre c’est que nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de ce qui est hors de notre contrôle, comme la mauvaise humeur de son patron, la voiture qui ne démarre pas, la misère dans le monde. Ça serait pure perte de se blâmer ou blâmer les autres, c’est une dépense d’énergie inutile. 

 Autant vous dire que ça a considérablement changé ma vie, et je regrette qu’on nous enseigne pas ça à l’école, c’est tellement « powerful » comme disent les anglo-saxons. 

C’est comme ça qu’un matin, j’ai pris une sorte d’engagement envers moi-même pour  mettre en pratique les 3 principes suivants : Vivre en accord avec mes valeurs, prendre conscience de soi et notamment de la manière dont je choisis d’interpréter les circonstances de la vie et surtout (je crois que pour moi ça a été libérateur)  prendre ma part de responsabilité au lieu de blâmer les autres sans pour autant me flageller (ça doit être ça finalement la sagesse) en d’autres termes être plus mature en assumant plus la responsabilité de mes actions et comportements et les résultats qui en découlent surtout quand ils ne nous conviennent pas. 

Cette simple décision d’assumer sa responsabilité a été une véritable révélation: j’ai cessé de jouer la victime et j’ai accepté le rôle actif que je pouvais jouer dans ma vie pour être heureuse.

Auto-responsabilité et estime de soi

L’auto-responsabilité est fortement liée à l’estime de soi, les personnes ayant une grande estime de soi se sentent responsables de leur vie. Elles ont un sens de l’action et de l’auto-efficacité. Elles assument la responsabilité de leurs sentiments, de leurs actions et de leur vie.

Pour atteindre un niveau sain d’estime de soi, vous devez être capable d’accepter qui vous êtes et d’être confiant dans vos décisions et votre comportement bien sûr, mais il y a un autre ingrédient important dans le développement de l’estime de soi qui est souvent négligé – la capacité d’assumer la responsabilité de votre avenir. Pour vivre de manière responsable, vous devez être en mesure d’influencer librement votre comportement dans trois domaines principaux :

Agir d’une manière qui vous aidera à atteindre vos objectifs.

Être responsable de vos décisions, de vos priorités et de vos actions.

Penser par vous-même en examinant et en choisissant activement les valeurs qui vous guideront, plutôt que d’accepter aveuglément tout ce que vous disent votre famille, vos amis ou la culture dans laquelle vous vivez.

Étant donné qu’être responsable de soi-même nécessite des efforts, de la réflexion et une série de décisions difficiles, beaucoup de gens se convainquent qu’il s’agit d’un défi impossible. Certains en blâment d’autres pour leurs problèmes. D’autres espèrent que quelqu’un viendra et fera tout bien.

Le hic, c’est que lorsque l’estime de soi est faible, il est douloureux de prendre sa responsabilité. Les gens font plutôt des excuses et blâment les autres, car ils se sentent déjà si mal.  

J’ai souvent blâmé mon boss de ne pas valoriser mon travail, et de ne jamais me féliciter lorsqu’ un jalon important a été passé avec succès, ou d’encourager mes initiatives et comme j’avais besoin de la reconnaissance des autres pour me sentir valorisée, je le vivais très mal. 

L’estime de soi dépend en partie de la manière dont on a grandi ainsi par exemple dans ma famille très traditionnelle les filles ne sont pas encouragées à prendre des risques à entreprendre d’elles mêmes, du coup elles développent une attitude de «je ne peux pas» au lieu de «je peux» . Ce manque d’estime de soi peut éventuellement conduire à la dépression.

Quand enfin j’ai décidé d’assumer la responsabilité de ma vie, et que j’ai choisi d’interpréter autrement le comportement de mon boss, j’ai ressenti un profond soulagement parce que je n’avais plus cette attente et cette peur de jugement, et du coup mon rapport au travail et mon comportement ont complètement changé.

Éviter la responsabilisation de soi nous met dans le rôle d’une victime impuissante, attendant que les autres changent ou que les circonstances soient plus favorables, pour se sentir mieux. Ce qui va entamer sérieusement votre estime de soi.

Or ce qui est sur c’est que nous n’avons aucune responsabilité de ce qui est en dehors de nous, c’est à dire ce que pensent les autres, leurs comportements, leurs actions, leurs croyances car nous ne pouvons pas changer les autres, et même leur adaptation à nos besoins ne fournit qu’un ascenseur temporaire. 

L’autre extrême – c’est de se sentir responsable de tout ce qui vous arrive. Se blâmer pour chaque accident, maladie et mésaventure suppose un niveau de contrôle irréaliste. Ce qui va nuire à votre estime de soi.

Vous n’êtes pas non plus responsable du comportement abusif de quelqu’un d’autre, mais vous êtes responsable de votre réaction.

 Au lieu de vous demander pourquoi il ou elle a fait cela, demandez-vous « Quelles limites dois-je définir? », « Comment puis-je mieux me protéger? », « Que peut-il se passer si je ne modifie pas ma réponse? »

Exercez vous à vous auto-responsabiliser 

Le fait est que nous sommes câblés pour nous plaindre.  Nous sommes câblés pour pleurnicher. C’est tellement plus facile de penser et d’agir comme si nous n’avions aucune responsabilité dans les problèmes qui nous arrivent dans la vie. Ce doit être la faute de quelqu’un d’autre! 

Si vous en avez marre de penser que tout l’univers conspire contre vous, de ne pas comprendre pourquoi vous attirez autant de « tuiles » sur votre tête, d’attendre que la solution vous tombe dessus par je ne sais quel miracle, d’avoir des pensées du type :

  • C’est comme ça que je suis, je ne peux rien y faire…
  • Je suis sous la vague, ce sont les événements (mon patron, mes enfants, etc.) qui me contrôlent.
  • Si seulement j’étais plus patient(e) et moins émotif(ve)
  • Je suis un théoricien, je ne peux pas travailler ailleurs qu’à l’université

Alors  il est temps de dire STOP et de prendre vos responsabilités, c’est pas facile si nous n’en avons jamais pris. 

Je vous propose ce petit exercice que vous pourriez faire des à présent .

Pensez à un domaine de votre vie où votre estime de soi est faible ou dont vous n’êtes pas fier(e). Demandez-vous: Comment vous pourriez prendre plus de responsabilité?

Quel petit pas spécifique générerait un plus grand sentiment d’efficacité personnelle et vous ferait vous sentir mieux dans votre peau?

Au lieu d’utiliser des formulations déresponsabilisantes , du genre « non je ne sais pas, j’ai toujours fait comme ça » ou alors « si seulement la société était plus équitable » ou « si seulement j’avais un directeur de thèse qui me soutient » choisissez plutôt des formulations qui vous donnent du pouvoir, comme:

  • Je peux choisir une approche différente.
  • Je peux apprendre…
  • Ça me fait peur, mais je vais essayer quand même pour voir ce que ça donne.
  • La situation me décourage, mais je vais me concentrer sur ce que je peux changer.

Par exemple, si vous voulez vous sentir respecté, vous pouvez vous respecter en traçant des limites claires, en cherchant du soutien qui peut vous aider ou en demandant ce dont vous avez besoin.

Ou si vous voulez être entendu, vous pouvez décider de parler davantage, de changer votre approche ou d’obtenir des conseils sur la meilleure façon de communiquer quelque chose afin d’être entendu et compris.

Prenez quelques instants pour écrire les réponses qui vous viennent. Ensuite, lisez ce que vous avez écrit. Qu’est ce que cela vous inspire? De quoi avez vous pris conscience?

Si vous pouviez accepter que vous êtes responsable de votre propre bonheur, que feriez-vous ?

Prendre la responsabilité de vos propres actions est important. C’est un des piliers de l’estime de soi. Cela améliore votre santé mentale et crée un sentiment de contrôle sur votre vie.

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