“En un sens, nous avons deux cerveaux : un qui réfléchit et un qui ressent. C'est l'interaction entre ces deux systèmes de connaissance qui construit notre vie intérieure.” -Daniel Goleman- Quand j’ai quitté le laboratoire de recherche dans…
Faites-vous partie de ces jeunes chercheur(e)s, ou enseignant(e)s qui n’arrivent pas à décrocher alors même qu´ils savent au fond d’eux mêmes que la probabilité de décrocher un poste devient de plus en plus faible?
Qui vivent dans la précarité, le stress et l’instabilité mais qui préfèrent rester plutôt que d’avoir à faire un autre choix?
Alors peut être souffrez vous de l´indécision.
Il y a bien sur, les postdocs qui par vocation s’accrochent et poursuivent leur chemin et c’est okay c´est en soi une décision réfléchie et ils sont prêts à en assumer les conséquences.
En revanche si,
✔️vous avez un doute sur le meilleur choix à faire. Que vous êtes indécis, un jour c’est “cette fois j’en ai marre j’arrête les frais” et un autre jour c’est “ oui mais là si je publie encore un article peut-être que….” ?
✔️vous êtes dans la confusion totale, que vous ressassez en boucle les différentes options sans jamais aller jusqu’au bout ?
✔️vous préférez vous adapter à une vie qui vous ne convient pas, et restez là, à espérer qu’un miracle se produise pour ne pas avoir à prendre une décision ?
✔️vous êtes comme paralysé(e) s face à la décision ?
✔️vous vivez chaque décision comme un véritable cauchemar ?
Alors cet article est fait pour vous.
Je vous explique en quelques mots les causes de cette indécision et vous donne quelques outils pour vous aider à surmonter l’indécision.
Les raisons de l’indécision
Notre vie est faite de choix, de décisions. Le problème, c’est que parfois, l’enjeu est tellement important que nous avons du mal à faire le choix.
Nous rentrons dans ce qu’on appelle la » procrastination décisionnelle » autrement dit, nous préférons rester dans le status quo.
Bien souvent, ce qui vous empêche de prendre une décision surtout quand elle représente un gros enjeu pour vous, c’est la PEUR .
Nous avons appris à avoir peur de l’inconnu, la peur de se tromper ou de regretter « et si je faisais le mauvais choix ? », « et si je gâchais tout mon avenir ? » « Et que vais je devenir si?…” toutes ces pensées que le cerveau s’empressent de nous servir pour nous empêcher de sortir de notre zone de confort.
La peur nous envahit. Et comme toute émotion désagréable nous faisons tout pour l’éviter.
Alors comment s’en sortir me diriez-vous?
Il n’y a pas de recette miracle, vous vous en doutez bien.
Mais si vous prenez conscience des mécanismes de défense que le cerveau utilise contre ce qu’il croit être une “menace”, et acceptez de travailler un peu sur vous-mêmes pour justement apprendre à les reconnaître et à les gérer, alors oui vous arriverez à surmonter l’indécision en utilisant les outils décrits dans cet article.
Face à la peur, l’Homme est programmé pour réagir soit en fuyant, soit en combattant soit en se soumettant ou en se figeant, il est alors comme paralysé, incapable d’agir.
Parmi ces peurs y’en qui sont particulièrement fortes chez un(e) indécis(e) :
❗ La peur de se tromper est particulièrement présente si vous êtes perfectionniste et que vous craigniez de faire une erreur. Vous êtes anxieux à l’idée de prendre une décision et préférez alors ne pas choisir plutôt que de faire face aux conséquences de vos choix.
❗ La peur de l’échec, quant à elle, se présente lorsqu’on ne se sent pas à la hauteur et qu’on redoute de souffrir en cas d’échec
❗La peur de regretter est présente chez les personnes qui ne se connaissent pas assez et qui manquent de confiance en elles
❗ La peur de l’inconnu, de son côté, est souvent présente chez les gens qui supportent mal l’incertitude et les imprévus. Vous êtes dans l’anticipation de ce qui pourrait mal tourner et vivez beaucoup d’anxiété devant les choses qui échappent à votre contrôle.
❗ La peur de déplaire relève du besoin d’être approuvé par son entourage, par ses parents par exemple. La personne ne choisit pas en fonction de ses besoins ou de ses désirs, mais en fonction de ceux des autres ou de ce qu’elle croit qu’on attend d’elle.
Mais que cachent les émotions ?
La peur est une émotion. Et souvent ce qui se cache derrière cette émotion, ce sont nos croyances et nos erreurs de pensées.
C’est le cas notamment des fausses croyances acquises tout au long de notre existence.
Par exemple des pensées comme « Je n’ai pas le droit de changer d’idée une fois ma décision prise »; « Les conséquences d’une mauvaise décision sont désastreuses »,; « Je veux avoir la certitude que je fais le bon choix »; « Ma famille doit absolument approuver ma décision »; « Je suis nulle en prise de décisions» …
Après tout, on sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on gagne quand on change de carrière. Ces peurs sont une forme d’anticipation négative du futur. Ce sont des prévisions du pire qui pourraient nous arriver.
Ces croyances sont un véritable handicap lorsque vient le temps de décider. Tout simplement, parce qu’elles prennent le dessus et brouillent les pistes, sans parler de la pression et du stress qu’elles génèrent.
Elles sont souvent le résultat :
✔️d’une faible estime de soi: vous doutez de vos valeurs, vous êtes très sensibles à l’échec et au regard des autres
✔️d’une mauvaise connaissance de soi : vous ne savez pas ce qui vous convient le mieux, ce que sont vos besoins, intérêts, vos aptitudes, vos valeurs et votre personnalité.