Vous avez travaillé dur pour, décrocher votre thèse, publier des articles, en vain, vous ne décrochez pas le poste tant convoité 😪
Vous voilà contraint de renoncer à votre carrière, et c’est douloureux, vous avez l’impression de perdre la chose la plus importante de votre vie. Vous réalisez que vous ne serez jamais ce chercheur en astrophysique dans un laboratoire de recherche ou ce professeur de biologie dans une belle université que vous avez imaginé devenir?
Vous savez que les choses ont changé pour toujours et vous pouvez vous sentir triste, en colère, frustré(e) et amèr(e). Vous avez l’impression de gâcher votre vie, que vous n’avez aucun but ou aucun lien avec le futur.
Vous vous reprochez de ne pas avoir été à la hauteur. Vous vous en voulez à vous-même, à votre environnement, au monde académique,..
Vous pleurez votre perception de vous-même, vous vous interrogez sur votre capacité à pouvoir vous appeler enseignant, chercheur, à l’avenir, et vous avez l’impression de vous être perdu.
Tout d’abord reconnaissez qu’il est normal de ressentir toutes ces émotions quand vous avez perdu des amis, une identité, ou simplement des années passées dans un choix de carrière qui n’a pas fonctionné pour vous.
Renoncer à une carrière académique, c’est un peu comme perdre quelqu’un qu’on aime. En fait, ce que vous vivez est le signe que vous êtes en deuil.
Le deuil ne doit pas seulement concerner la mort ou la tragédie. Il est courant de ressentir du chagrin lors de grands changements dans notre vie. Et le renoncement à la carrière dont on a toujours rêvée en est véritablement un.
Pour réussir votre transition hors du milieu universitaire, vous devrez accepter les changements inhérents aux transitions majeures de la vie.
Alors comment gérer au mieux cette transition de carrière douloureuse ?
Acceptez le fait d’être en deuil
Tout d’abord, admettez que les fins sont difficiles. Toute transition commence par une fin et nous n’aimons pas les fins !
Nous n’aimons pas ressentir les émotions douloureuses qu’entrainent la perte de quelque chose d’important pour nous.
Nous essayons alors de lui résister mais c’est une erreur.
Au contraire, il fait accepter de vivre ses émotions liées au deuil , cela vous permet d’intérioriser et de vous réorganiser progressivement.. Au lieu d’y voir des embûches et de résister, vous pouvez y voir des moments pour apprendre, grandir et vous épanouir.
Reconnaissez l’état émotionnel dans lequel vous vous trouvez et acceptez la situation, même si c’est douloureux car c’est le chemin indispensable pour surmonter une situation de perte.
Cette précieuse période peut vous entraîner vers une remise en question et vous amener à revoir vos valeurs, vos priorités, vos limites, etc.
Observez vos émotions
Accueillez toutes les émotions qui vous traversent sans jugement. Observez les et essayez de les nommer, est-ce de la
tristesse ?
colère ?
frustration ?
culpabilité ?
peur ?
Puis observez ce qui se passe dans votre corps que ressentez vous ?
Une boule au ventre?
Un serrement au niveau du cœur ? De la gorge? …
Essayez de penser les émotions comme des messagères. elles ne sont ni « bonnes » ni « mauvaises ». Elles sont neutres. Peut-être qu’elles évoquent parfois des sentiments désagréables, mais elles sont là pour nous informer sur nos besoins et notre environnement.
Identifiez les déclencheurs
Puis essayez de prendre conscience des pensées et croyances limitantes qui génèrent chez vous ces émotions.
Pour cela je vous propose de consigner toutes les pensées qui vous traversent l’esprit dans un premier temps.
Si rien ne vous vient à l’esprit, commencez par vous poser des questions comme :
➡Quelle est la pensée qui fait me sentir triste, frustré(e) ou en colère de n’avoir pas pu poursuivre une carrière académique?
➡Lorque je laisse mon esprit vagabonder, quels souvenirs ou pensées ont tendance à apparaître ? Comment cela me fait-il me sentir ?
Cela vous aidera à identifier les pensées négatives ou les croyances limitantes qui génèrent chez vous les émotions que vous ressentez. Une fois identifiées, il s’agira alors de les questionner et de les remplacer par d’autres pensées plus positives.
Cherchez du soutien et de l’aide
Même si l’on est tenté de traverser le deuil seul en se coupant des autres pendant cette période, il ne faut pas oublier que discuter avec des personnes de confiance peut vous aider à éclaircir votre pensée et à voir les choses autrement que celles que vous connaissez déjà.
N’hésitez donc pas à vous appuyer sur vos amis et votre famille. Adressez-vous aux personnes qui savent écouter et dont la présence vous réconforte. Nul besoin d’échanger, une oreille attentive peut suffire.
Enfin, sachez que quitter une carrière académique n’est pas juste “un changement de job” . C’est la pire rupture de votre vie. Alors prenez le temps de guérir du chagrin aussi longtemps que vous en avez besoin.
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