Les transitions de carrière peuvent être stressantes.  C’est vrai en particulier pour les PhD, qui sont souvent habitués à un environnement académique structuré. Changer de milieu peut être particulièrement déstabilisant. Mais ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul ! 

Le stress envahit notre vie dans un certain nombre de catégories : le stress de recherche d’emploi; le stress du à un changement majeur; le stress de l’argent; le stress des parents; le stress du à l’environnement… En plus de tout cela, nous avons tous les jours la machine à laver en panne, la perte de son téléphone portable, la voiture qui ne démarre pas, ce type de stress du quotidien.

Ce qui est important de savoir, c’est que tous les facteurs de stress finissent par être internes. Ils finissent par faire partie de notre processus de pensée et d’impression. 

Dans cet article, je vous partage quatre techniques pour vous aider à gérer votre stress pendant votre transition de carrière. 

Qu’est-ce que le stress ?

Le stress est un état de pression mentale ou émotionnelle résultant d’exigences perçues.

Chaque jour, nous sommes confrontés à de nombreuses circonstances exigeantes que notre organisme peut considérer comme des « menaces ».

Lorsque nous sommes confrontés à une menace, l’hypothalamus de notre cerveau déclenche un « système d’alarme » dans l’organisme  qui nous fait réagir soit en  luttant, soit en fuyant ou encore en se figeant (paralysie).

 Cette réponse libère des hormones, dont l’adrénaline et le cortisol. L’adrénaline augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle et donne de l’énergie.

On distingue  deux types de stress:

Le stress aigu

Ce type de stress découle d’événements ou de situations spécifiques pour lesquelles nous sentons que nous avons peu de contrôle. Elles impliquent des éléments d’imprévisibilité et de nouveauté ou qui menacent notre ego. Le stress aigu n’est pas nécessairement mauvais pour nous, puisque il stimule la sécrétion d’hormones qui nous aident à gérer la situation.

Par exemple : donner un talk  devant un auditoire déclenche plusieurs signes physiques, comme sentir son cœur battre très fort, devenir hyper vigilant, se sentir vidé. Ces signes sont le résultat de l’action des hormones du stress. C’est ce qu’on appelle le trac. Parfois on en a même besoin pour être plus efficace!

Le stress chronique

Ce type de stress plus pernicieux, découle de l’exposition prolongée et répétée à des situations qui nous font sécréter les hormones du stress. Le stress chronique est mauvais pour la santé, il nous affaiblit. Plusieurs chercheurs pensent que notre système de réponse au stress n’est pas fait pour être activé constamment. À la longue, il peut même mener à l’épuisement de l’organisme.

Quand une situation est-elle qualifiée de “stressante” ?

Pour qu’une situation soit stressante, il doit y avoir un ou plusieurs des éléments suivants qui caractérisent la situation: 

Contrôle : Vous sentez que vous n’avez aucun ou très peu de contrôle sur la situation que vous êtes en train de vivre. Vous vous rendez quelque part mais vous êtes pris dans un énorme bouchon de circulation

Imprévisibilité : Quelque chose de complètement inattendu se produit ou encore, vous ne pouvez pas savoir à l’avance ce qui va se produire. En tant que docteur en transition vous pouvez expérimenter du stress du fait de l’imprévisibilité sur la date à laquelle votre candidature à un poste sera retenue pour sortir enfin  de la précarité financière

Nouveauté : Quelque chose de nouveau que vous n’avez jamais expérimenté. 

Clairement pour le docteurs le monde des entreprises représente une inconnue de taille. Bien que vous soyez informé sur le  marche, mais tant qu’on a pas expérimenté la chose, il reste une part d’inconnu qui nous met la pression. Vous pouvez aussi etre confronté à  devoir apprendre le fonctionnement d’un nouveau logiciel ou carrément changer complètement votre façon de travailler, par exemple, passer à des horaires fixes.

EGO : Vos compétences et votre ego sont mis à l’épreuve. On doute de vos capacités. Là encore les docteurs et post-docteurs qui ont passé des années à cumuler des compétences et expertises, peuvent ne pas comprendre qu’on leur demande plus. Ils peuvent réagir mal lorsqu’on doute de leur capacité à tenir le poste pour lequel ils ont postulé. 

Le simple fait de s’attendre au pire…

Les situations qui impliquent un des facteurs ci-dessus provoquent la sécrétion d’hormones du stress, de même que le simple fait d’anticiper ces situations.

Exemple : À chaque entretien, un recruteur vous pose une question à laquelle vous ne savez pas répondre. Les fois suivantes, vous anticipez ce stress dès que vous vous préparez à un nouvel entretien.

Anticiper une situation stressante peut être parfois pire que de vivre une telle situation car vous ruminez continuellement tout en sécrétant les hormones du stress.

Comment gérer le stress chronique ?

Notre perception d’une situation stressante peut varier d’un individu à un autre de même que notre réaction face à elle.

Cela dépend de notre prédisposition au stress mais aussi de la façon dont nous avons été exposé aux situations de stress dans notre enfance. 

Ce qui est intéressant c’est que  nous pouvons choisir la manière de réagir à une situation de stress.

Face aux facteurs de stress vous pouvez adopter les quatre techniques ci-dessous pour traiter les facteurs de stress.

S’adapter

L’idée est que si vous ne pouvez pas changer une situation de stress pour laquelle vous n’avez aucun contrôle, alors vous pouvez vous changer VOUS. En d’autres mots changez vos pensées.

Lorsque quelque chose ne se passe pas comme prévu, comme se retrouver dans les bouchons alors que vous vous rendez à un entretien important. Vous pouvez très facilement vous créer des pensées qui créent du stress, de l’agacement, de l’irritabilité, de l’impatience.

Les pensées que vous allez avoir du genre

« je ne vais jamais avoir le temps, je vais être en retard… »,

je vais rater mon entretien, c’est foutu je n’aurai pas ce job

ou encore “ j’en ai marre de ces bouchons, et de cette ville” 

ce sont ces pensées plutôt négatives qui créent le stress.

Au lieu de cela vous pouvez prendre conscience de ce que vous vous dites et choisir de vous adapter au stresseur, en changeant vos pensées par rapport aux circonstances.

4 techniques pour reduire les facteurs de stress

Vous pouvez par exemple choisir de penser “ je n’ai aucun contrôle sur la situation, je ne peux rien faire, sinon mettre ma radio et écouter de la musique”, «bon je vais arriver en retard à mon entretien ca n’est pas la fin du monde” 

Vous pouvez aussi choisir de changer votre attitude face à la situation qui vous stresse.

Au lieu de vous laisser submerger par l’irritation ou la colère, pourquoi ne pas choisir au contraire de rester positif. Faites PAUSE et demandez-vous est-ce que ça vaut le coup  de vous énerver à cause de quelque chose sur laquelle vous n’avez aucun contrôle ? 

Est ce que vous  préférez dépenser toute votre énergie à vous énerver contre une circonstance sur laquelle vous pouvez pas agir?

Cela va t-il vous aider de réagir comme vous le faites?

Voulez-vous vous comporter comme tous ces conducteurs qui se déchaînent sur leur klaxon à cause de leur énervement?

Accepter 

Acceptez que la vie est parfois injuste. Qu’il y’aura toujours des circonstances stressantes pour  lesquelles vous n’avez pas contrôle.

Posez-vous toujours la question “ est ce que j’ai un quelconque contrôle sur ce qui m’arrive?”

Vous verrez que cela fait baisser votre stress.

Rappelez vous, le stress est souvent une réponse interne à un événement externe. Résister à une situation,  paralyse votre esprit et donc votre capacité à raisonner. L’acceptation au contraire, libère votre esprit pour mieux réfléchir et se concentrer plus sur les solutions.

Eviter

Evitez les situations qui vous causent habituellement du stress. Comme éviter de prendre sa voiture si les bouchons ont tendance à vous irriter outre mesure ou changez de route.

Altérer

Changez la façon dont vous gérez le facteur de stress en modifiant les circonstances qui s’y rapportent pour vous donner plus de contrôle.

La gestion du temps par exemple est une source de pas mal de stress. Imaginons que vous êtes submergé par une pile de choses à faire et que avez du mal à faire face. Vous constatez désespérément la pile augmenter. Vous procrastinez et du coup vous faites l’impasse sur les tâches importantes comme répondre à une offre d’emploi.  Résultat plus de stress.

Dans ce cas vous, pouvez apporter une petite modification à votre façon de gérer votre temps.  Essayez différentes techniques de gestion du temps. Vous finirez bien par trouver une qui marche pour vous. 

Et vous quels sont vos facteurs de stress et comment les gérez vous ?

Laissez moi votre réponse en commentaire.

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