Ma décision de chercher un emploi en dehors du milieu universitaire a été freinée, en partie, par certaines idées fausses que j’avais à propos du travail en milieu non-universitaire. 

Dans cet article je liste quelques unes de ces fausses idées et ce que j’en pense aujourd’hui avec du recul.

 I -Mes compétences ne sont utiles qu’au sein du milieu universitaire – FAUX

Certes, il y a des compétences que j’ai acquises au cours de ma thèse que je n’utilise plus ; il n’est pas nécessaire d’effectuer une analyse statistique à l’aide du CHI2 dans mon travail actuel, par exemple, et je n’ai pas non plus besoin d’être capable de manipuler des codes ou d’utiliser un télescope. Cependant, je dois toujours écrire de manière concise les rapports, présenter les résultats, faire des recherches d’informations, les synthétiser et les exploiter. D’autres compétences, peut-être moins évidentes, acquises au cours de mon doctorat que j’utilise encore incluent la pensée critique, l’analyse des données, la motivation des autres et la pensée créative pour résoudre des problèmes. J’ai encore besoin de m’adapter, de changer d’idée et d’apprendre continuellement de nouvelles compétences, comme vous le faites lors d’un projet de recherche. Même en dehors de compétences spécifiques, la résilience, la motivation personnelle et l’indépendance que vous développez pendant le doctorat s sont inestimables dans n’importe quel rôle.

 

II -Si je quitte le milieu universitaire, mon doctorat n’aura été que perte de temps – FAUX

 Un thèse n’est jamais une perte de temps. 

Pour commencer, il y a tout l’élément « contribution à la connaissance », qui fait intrinsèquement partie de tout doctorat réussi, ainsi que les compétences et les qualités que vous en retirez. 

Enfin, il convient de rappeler qu’en dehors du milieu universitaire, les gens changent tout le temps d’emploi : on prend ce qu’on a appris d’une organisation ou d’un rôle et on l’applique dans un autre emploi. Pourquoi serait-ce différent de passer d’un doctorat à n’importe quel autre travail ?

III- Les emplois en dehors de l’université sont complètement différents de ceux à l’intérieur de l’université- FAUX

Évidemment, cela dépend beaucoup du travail. Cependant, même si je ne fais plus mes propres recherches, j’apprends constamment de nouveaux concepts et de nouvelles compétences, je trouve des moyens créatifs de surmonter les problèmes et je travaille principalement par moi-même. Je lis toujours des articles de recherche et j’assiste à des conférences, sauf que maintenant elles portent sur la psychologie, la PNL, le bien-être  plutôt que sur la cosmologie (même si j’avoue je continue à m’informer sur les avancées dans ce domaine). Mes horaires sont flexibles et je peux travailler à domicile quand j’en ai besoin.

IV- Si je quitte le milieu universitaire, c’est parce que je ne suis pas assez bonne/forte/résiliente/intelligente- FAUX

Avec le recul, je peux voir que ce n’était pas le cas pour moi, et ce ne sera pas le cas pour vous non plus.

En terminant un doctorat, vous avez prouvé que vous étiez fort, résilient et bon dans votre matière. En fin de compte, il s’agit simplement de savoir si les bons côtés d’une carrière universitaire l’emportent sur les mauvais et s’il y a autre chose que vous voulez essayer.

Pour moi, je sais que je suis plus heureuse maintenant que je ne l’aurais été si j’étais restée dans le milieu universitaire, et c’est la meilleure et la seule raison de trouver un autre emploi.

 V- Mon CV ne doit pas dépasser 2 pages– VRAI

D’accord, celle- ci est vraie.  Et oui, vous devez refaire votre CV pour chaque emploi auquel vous postulez. Il existe de nombreux conseils, mais je n’ai pas trouvé de blog qui explique vraiment comment convertir un CV académique en un CV non académique.  Voici néanmoins quelques conseils pour rédiger votre CV:

 

Nom/coordonnées :

Competences clés : Pour chaque élément essentiel/souhaitable de la description du poste, utilisez quelque chose de votre doctorat ou d’autres expériences pour démontrer, en quelques phrases courtes, comment vous avez atteint chacun d’entre eux.

Éducation : doctorat (titre et superviseur), diplôme, examens finaux (peut-être). Il n’est pas nécessaire d’inclure ici les compétences que votre doctorat vous a données, car vous devez les faire ressortir dans la section « competences clés » ci-dessus.

Emplois/expérience antérieurs : Pour les emplois que je recherchais, j’avais une section « Expérience d’enseignement professionnel » et une section « Sensibilisation et communication ». C’est là que j’ai inclus les endroits où j’avais présenté mes recherches (par exemple, « Conférencier invité à des conférences comprenant x, y et z » plutôt que d’énumérer chaque titre de conférence/poster). 

Encore une fois, il n’est pas nécessaire d’inclure des détails sur ce que chaque emploi/expérience impliquait, car vous devez faire ressortir toutes les compétences pertinentes que ces expériences vous ont apportées dans la section « compétences clés ».

Publications/récompenses : Pour les articles de revues, quelques articles récents suffisent.

Compétences supplémentaires (par exemple, logiciels)

 Conclusion

Déterminer ce que je voulais faire après mon doctorat n’a pas été facile. J’ai eu un entretien désastreux pour un emploi dans lequel je pensais entrer, et une expérience horrible dans un emploi que je pensais aimer.

Il existe plusieurs fausses croyances sur la recherche d’un emploi en dehors du milieu universitaire. L’une des idées fausses les plus répandues est que les emplois non universitaires ne sont pas suffisamment satisfaisants ou stimulants. Cependant, il existe de nombreuses carrières enrichissantes et stimulantes disponibles dans divers secteurs qui nécessitent un large éventail de compétences et d’expertise. Une autre fausse croyance est que les qualifications académiques et l’expérience de recherche d’une personne peuvent ne pas être pertinentes en dehors du milieu universitaire. Cela est également faux, car de nombreux employeurs apprécient hautement les compétences transférables, la pensée critique et les capacités de recherche que possèdent les universitaires.

Il existe cependant de nombreux emplois dans lesquels vous pouvez être créatif, contribuer à la société et vous sentir épanoui. J’ai juste dû passer beaucoup de temps à chercher des emplois que je pensais vouloir faire avant de commencer à trouver ceux qui étaient plus près de ce que je voulais vraiment faire.

Si vous pensez qu’il y a peut-être quelque chose d’autre que vous aimeriez faire en dehors du milieu universitaire, alors je vous recommande fortement d’y aller.

Et vous, avez-vous une croyance par rapport à la reconversion après un doctorat? Laissez un commentaire. Je vous répondrai avec plaisir:)

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