Est-ce que vous avez peur de quitter le milieu académique par peur de vous sentir en situation d’échec ?

Vous êtes probablement dans la situation ou vous avez envie de quitter le milieu académique. Et pourtant vous ne le faites, malgré les nombreux obstacles  auxquels vous faites face, la concurrence accrue, les bas salaires, l’insécurité chronique de l’emploi, la rareté des postes permanents. 

Si vous le faites pas, c’est sans doute parce que vous avez peur de l’échec. Vous vous dites que si vous renoncez à une carrière universitaire, alors vous aurez lamentablement échoué. Vous ne serez qu’un raté. 

Le problème c’est que cette étiquette « d’échec » vous  empêche d’évaluer de manière réaliste la situation et peut vous conduire à de sérieux doutes quant à votre capacité à réussir la transition vers une nouvelle carrière.

Dans cet article je vous partage six clés pour surmonter le sentiment d’échec et avancer dans un état d’esprit plus positif.

Clé n°1 : Redéfinissez le mot “échec”

En recherche, la définition de «succès» et «d’échec» est évaluée par comparaison avec les autres doctorants/chercheurs, généralement basée sur le nombre d’articles publiés et l’obtention de financements et finalement l’obtention d’un poste. 

Rappelez-vous  qu’après avoir obtenu  un doctorat, vous faites partie des quelques pour cent les plus performants du pays, sur le plan académique, une perspective que nous perdons facilement dans le milieu universitaire, où tout le monde a au moins un diplôme et la plupart un doctorat également.

De plus, les recherches que vous avez entreprises et les articles que vous avez publiés ont élargi les connaissances humaines et véritablement rendu le monde meilleur. Objectivement, ce sont d’énormes réalisations qui ne peuvent être diminuées par votre décision actuelle de décider de quitter le  milieu universitaire. 

Je vous garantis qu’après votre départ, votre perspective à ce sujet changera, peut-être pas immédiatement, mais à coup sûr, le sens que vous donnerez à l’ échec sera très différent.

Clé n°2: Reconsidérez la finalité du doctorat

 L’utilisation du terme « échec » dans cette situation implique un certain nombre de préjugés que vous pouvez avoir sur le but d’un doctorat. Comme par exemple penser

  • qu’une carrière de chercheur universitaire est le seul objectif digne d’un docteur;
  • que le milieu universitaire est la seule chose pour laquelle un doctorat est utile ;
  • que le milieu universitaire est le seul moyen pour une personne titulaire d’un doctorat d’apporter sa contribution à la société ;
  • et qu’une carrière universitaire est une sorte de Saint Graal, à convoiter, à vénérer et à considérer comme supérieure à ses alternatives.

D’autres mythes sont discutés dans cet article “Les 5 idées fausses sur le travail en dehors du milieu académique

Ces mythes, souvent entretenus par l’environnement étroitement cloîtré de l’académie, négligent le fait que de nombreux titulaires d’un doctorat en sciences, malgré leur réticence et leur malaise initiaux, finissent par avoir des carrières encore plus réussies et épanouissantes dans d’autres industries en raison précisément de leurs compétences et qualifications avancées. .

Pour mettre cela en perspective, dans de nombreux domaines, la plupart des diplômés se dirigent vers le secteur privé, d’autres tentent l’expérience d’auto-entreprenariat et un petit nombre s’adonnent également à la recherche universitaire à temps partiel comme passe-temps.

Clé n°3: Acceptez pleinement la situation, puis passez à autre chose

 La recherche peut être une activité merveilleusement épanouissante et gratifiante, mais ce n’est un secret pour personne que c’est un choix de carrière très difficile. Cela ne va pas changer de si tôt et vous ne pouvez pratiquement rien y faire. Ce n’est vraiment la faute de personne; c’est comme ça.

Dans cette optique, changer de voie n’est pas un échec. En fait, par rapport à la perspective de rester pendant des années dans un système défaillant où les chances sont vraiment contre vous, peu importe à quel point vous êtes bon, passer à une nouvelle carrière avec plus de stabilité et un salaire plus élevé n’est finalement pas si insensé que ça!

Acceptez-le et passez à autre chose.

Clé n°4: Faites confiance à votre jugement – pas de regrets

 Enfin, faites le point sur les réalisations de votre vie. Le diplôme de doctorat n’est pas délivré à n’importe qui, et vous ne seriez pas arrivé là où vous êtes maintenant sans avoir réussi quelques réalisations et atteint certains objectifs. 

Faites donc confiance à votre jugement, s’il vous dit que le chemin que vous empruntez n’est plus le bon chemin. De plus, sachez que c’est ce même jugement qui vous a encouragé à faire un doctorat en premier lieu, en fonction de ce qui était important pour vous à l’époque. Par conséquent, ne regrettez jamais d’avoir entrepris de faire un doctorat.

Vous constaterez que votre doctorat vous sera très utile, quelle que soit la nouvelle carrière que vous choisirez. Un diplôme de doctorat peut vous ouvrir de nombreuses portes dans votre nouvelle carrière.

Clé n°5: Réalisez que l’échec fait partie du processus 

Il est essentiel de réaliser que l’échec fait partie intégrante de tout parcours professionnel. La vie est faite de hauts et de bas, et chaque échec peut être une opportunité d’apprentissage et de croissance.

Ne laissez pas le sentiment d’échec vous décourager.

Au contraire, identifiez les leçons que vous pouvez tirer de vos expériences, ajustez votre approche et réussissez votre prochaine étape.

Clé n°6: Trouvez du soutien

La transition hors du milieu académique peut être intimidante et émotionnellement éprouvante. Trouver un soutien peut faire une énorme différence.

Parlez à des personnes de confiance, pourquoi pas à un coach ? Partagez vos sentiments et vos aspirations. Rejoignez des groupes ou des communautés de personnes qui ont également fait la transition hors du milieu académique. Ils peuvent offrir des conseils, des encouragements et des ressources précieuses pour vous aider.

Conclusion 

Quitter le milieu académique peut être une décision difficile à prendre pour un doctorant/post-doctorant, mais il est important de se rappeler que cette décision n’est pas un échec en soi.

En redéfinissant le succès, en acceptant que l’échec fait partie du processus, en trouvant du soutien, vous pouvez surmonter le sentiment d’échec et ouvrir de nouvelles perspectives pour votre carrière.

Vous êtes tout à fait capable de tracer votre propre chemin et de trouver à nouveau un domaine qui correspond à vos intérêts et à vos aspirations.

 

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