Ah, la procrastination ! Cette habitude que nous avons tous de remettre à plus tard ce que nous pourrions faire aujourd’hui. Bien sûr, cela peut sembler être une bonne idée sur le moment, mais cela peut finir par devenir une habitude très difficile à briser.

On peut remettre à demain tellement de chose. Le ménage, les courses, le paiement des factures, le démarrage d’un nouveau projet. Des choses importantes et des choses moins importantes.

Nous sommes tous sujet à la procrastination, c’est quelque chose de tout à fait naturel et normal, ce n’est pas une question de volonté, de type de tempérament ou de personnalités. 

Procrastiner, la plupart d’entre nous savons bien ce que c’est : vous avez un gros projet que vous redoutez et une échéance imminente. Mais au lieu d’y travailler et de le cocher sur votre liste de choses à faire, vous le repoussez en regardant des heures de vidéos sur YouTube ou vos séries préférées sur Netflix, ou encore en vous occupant d’une tâche à priori ni importantes ni urgentes.

Avant même de pouvoir sortir de ce schéma de procrastination, il est important de comprendre ce que c’est que la procrastination et pourquoi on repousse toujours tout au lendemain.

Il y’a deux types de procrastinateurs notamment chez les étudiants et doctorants

D’une part ceux qui à l’école  avaient des facilités d’apprentissage et réussissaient sans effort . Lorsqu’ils étaient jeunes, ils ont découvert qu’ils pouvaient s’y mettre à la dernière minute tout en réalisant un travail adéquat. Les habitudes associées à ces notions de temps et d’effort peuvent entraîner des problèmes lorsque le travail devient plus difficile et intense.

Ce type d’étudiants souffrent d’un excès de confiance en eux-mêmes.

À l’autre extrême se trouvent les procrastinateurs qui au contraire manquent de confiance en eux ou d’estime de soi. Ils ne pensent pas nécessairement qu’ils arriveront à faire la tache à la dernière minute. En fait, ils peuvent avoir la croyance secrète qu’ils n’ont pas du tout ce qu’il faut pour bien faire. 

Parallèlement à cela, il y’a la peur de l’échec, le perfectionnisme et le syndrome de l’imposteur qui peuvent être la cause de la procrastination des étudiants.

Pourquoi procrastine t-on ?

La procrastination n’est pas un défaut de caractère unique ou une malédiction mystérieuse sur votre capacité à gérer le temps, mais un moyen de faire face aux émotions difficiles et aux humeurs négatives induites par certaines tâches – ennui, anxiété, insécurité, frustration, ressentiment, doute de soi et bien plus encore.

La procrastination est un problème de régulation des émotions, pas un problème de gestion du temps.

C’est pas un problème de flemme, ou de manque de volonté  c’est  juste que  l’on cherche à fuir une émotion désagréable en ayant une émotion agréable immédiate, c’est donc un problème émotionnel. 

C’est naturel, c’est ce que fait notre cerveau pour nous maintenir en vie, puisque les émotions positives sont associées à ce qui est vital comme manger, dormir, se reproduire, alors que les émotions désagréables sont associées à des dangers de mort comme se faire chasser par un ours.
Mais aujourd’hui, nous vivons dans un environnement moins dangereux,  les peurs, le stress ou l’ensemble des émotions négatives ne signifie pas que nous sommes en danger de mort, lorsque vous êtes stressé(e) parce que vous avez votre rapport de thèse  à rendre et que vous vous dites :  » j’ai trop peur d’écrire cette thèse parce que j’ai peur qu’il soit nul ” ,  là votre cerveau est en train de vous dire :  » attention warning danger de mort «  alors qu’en réalité ce n’est pas du tout le cas.

Le problème quand vous procrastinez, c’est que vous finissez par tomber dans un cercle vicieux: la procrastination vous cause du stress qui entrave votre productivité. Et comme vous n’êtes pas productif, vous stressez. Résultat vous êtes comme paralysé, vous ne faites rien. Vous procrastinez encore plus. 

C’est pour ça que vous avez tout intérêt à reconnaître les signes et les comportements de procrastination et de demander de l’aide pour arrêter le cycle.

Que faut-il faire pour arrêter de procrastiner?

Malheureusement, nous ne pouvons pas simplement nous dire d’arrêter de procrastiner. Et malgré la prévalence des « hacks de productivité », se concentrer sur la question de savoir comment faire plus de travail ne s’attaque pas à la cause profonde de la procrastination.

En réalité, la procrastination est souvent une stratégie d’autoprotection . Par exemple, si vous procrastinez, vous avez toujours l’excuse de « ne pas avoir assez » de temps en cas d’échec, de sorte que votre sens de votre capacité n’est jamais menacé.

Pour moi les raisons de retarder ou d’éviter des taches, ce sont la peur et l’anxiété – de mal faire, de perdre le contrôle, d’avoir l’air stupide, de voir ma valeur remisse en question.

Et oui, souvent nous évitons de produire le travail pour éviter que nos capacités soient jugées.

Alors, que pouvez-vous faire pour surmonter vos tendances à procrastiner ?

Prenez conscience que vous procrastinez et de pourquoi vous procrastinez

Ce que vous allez faire, c’est de prendre conscience en vous disant :  » ok, je fuis une émotion négative pour aller vers une émotion positive « . Vous allez identifier  l’émotion négative en question que vous fuyez pour  la désamorcer, parce que si l’émotion négative à la source de mon problème n’est plus là, ou que je peux l’accueillir et la comprendre je n’aurais plus besoin d’aller vers un plaisir immédiat.

La source du problème c’est l’émotion négative qui fait que l’on a envie de procrastiner et que l’on n’a pas envie de faire ce que l’on doit faire.

Il va falloir identifier cette émotion négative et savoir ce quelle est.

Pour cela vous allez essayer de ressentir l’émotion dans votre corps et de mettre un mot dessus.

Essayez de la décrire de la manière la plus précise possible, et noter le sur une feuille de papier.

Ecrivez les sensations physiques associées à vos émotions?

Comment se manifestent-elles chez vous et quelles sont les pensées qui sont à l’origine de vos émotions ? Quels sont les sentiments qui suscitent votre tentation ?

Où les ressentez-vous dans votre corps ?

À quoi vous font-elles penser ?

Qu’arrive-t-il à l’idée de remettre à plus tard lorsque vous l’observez ?

S’intensifie-t-elle ?

Se dissipe-t-elle ?

Provoque-t-elle d’autres émotions ?

Comment les sensations de votre corps évoluent-elles lorsque vous continuez à les observer ?

Qu’est ce qui fait que vous êtes complètement paralysés et que la situation s’envenime parce que plus vous procrastinez, plus le travail s’accumule et que la date de candidature s’approche, plus la dose de stress augmente et plus votre cerveau primitif (le cerveau des émotions) prend le dessus.

Comment faire pour se sortir de ce cercle vicieux ?


Vous allez identifier les pensées qui sont à l’origine de cette problématique là, vous allez alors mener un travail d’introspection afin de les identifier et ensuite les challenger comme expliqué dans cet article. 

Le fait d’identifier la pensée et l’émotion nous facilite la vie et cela suffit à nous sortir de la procrastination.

Vous ne pouvez pas trouver de solution efficace si vous ne comprenez pas vraiment la racine du problème. Comme pour la plupart des problèmes, la prise de conscience et la connaissance de soi sont les clés pour avancer et arrêter de procrastiner.

Une autre chose qui peut vous aider à vous sortir du cercle vicieux de la procrastination c’est de planifier et de découper en petites tâches.

Très souvent, la raison pour laquelle nous sommes bloqués c’est parce que nous avons tellement de travail que l’on ne sait pas par quel bout le prendre.

La bonne stratégie consiste à reconnaître son émotion  puis à trouver les pensées qui en sont à l’origine comme par exemple « j’ai trop à faire, je ne vais jamais y arriver « .  

Ce sont ces pensées là qui vont générer chez vous cette peur ou ce stress que vous ressentez.

Evidemment, là il ne s’agit pas d’aller changer cette pensée par une pensée plus positive du genre  » je vais y arriver » ça ne marchera pas.

Ce qu’il faut faire c’est gérer cette quantité de travail et gérer le fait que l’on ne sait pas par quel bout le prendre.

Ce qui peut marcher dans ce cas , c’est de  découper le travail à faire en plusieurs petites tâches et les planifier et bien sûr de vous tenir à votre planification . Si vous ne réussissez à faire ce que vous avez planifié , c’est pas grave, vous allez revoir la planification pour les jours à venir.

Bref,  on planifie une tache, on se met à fond dedans, on se concentre sur cette seule unique tache. A la fin de la journée, si on constate que l’on a été trop optimiste sur la quantité de travail que l’on pouvait faire dans une journée alors on revoit la planification. Et si au final, on ne peut pas aller au bout, inutile de culpabiliser.  Et n’oubliez pas de vous féliciter à chaque fois que vous avez réalisé une petite tache planifiée.

Conclusion

Si vous êtes aux prises avec une procrastination chronique, il est essentiel de reconnaître que cela relève souvent d’un choix conscient ou inconscient.

En identifiant vos schémas de pensée vous serez en mesure de créer les conditions propices à la productivité. De plus, en développant des routines saines comment planifier et découpez le travail en plusieurs petites taches, en pratiquant l’auto-compassion et en célébrant vos progrès, vous construisez le chemin vers l’action et la réalisation de vos objectifs.🔥

 

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