Faites-vous partie de ces jeunes chercheur(e)s, ou enseignant(e)s qui n’arrivent pas à décrocher alors même qu´ils savent au fond d’eux mêmes que la probabilité de décrocher un poste devient de plus en plus faible?

Qui vivent dans la précarité, le stress et l’instabilité mais qui préfèrent rester plutôt que d’avoir à faire un autre choix?

Alors peut être souffrez vous de l´indécision.

Il y a bien sur, les postdocs qui par vocation s’accrochent et poursuivent leur chemin et c’est okay c´est en soi une décision  réfléchie et ils sont prêts à en assumer les conséquences.

En revanche si,

✔️vous avez un doute sur le meilleur choix à faire. Que vous êtes indécis, un jour c’est “cette fois j’en ai marre j’arrête les frais” et un autre jour c’est “ oui mais là si je publie encore un article peut-être que….” ?

✔️vous êtes dans la confusion totale, que vous ressassez en boucle les différentes options sans jamais aller jusqu’au bout ?

✔️vous préférez vous adapter à une vie qui vous ne convient pas, et restez là, à espérer qu’un miracle se produise pour ne pas avoir à prendre une décision ?

✔️vous êtes comme paralysé(e) s face à la décision ?

✔️vous vivez chaque décision  comme un véritable cauchemar ?

Alors cet article est fait pour vous.

Je vous explique en quelques mots les causes de cette indécision et vous donne quelques outils pour vous aider à surmonter l’indécision.

Les raisons de l’indécision

Notre vie est faite de choix, de décisions. Le problème, c’est que parfois,  l’enjeu est tellement important que nous avons du mal à faire le choix.

Nous rentrons dans ce qu’on appelle la  » procrastination décisionnelle » autrement dit, nous préférons rester dans le status quo.

Bien souvent, ce qui vous empêche de prendre une décision surtout quand elle représente un gros enjeu pour vous, c’est la PEUR .

Nous avons appris à avoir peur de l’inconnu, la peur de se tromper ou de regretter « et si je faisais le mauvais choix ? », « et si je gâchais tout mon avenir ? » « Et que vais je devenir si?…” toutes ces pensées que le cerveau s’empressent de nous servir pour nous empêcher de sortir de notre zone de confort.

La peur nous envahit. Et comme toute émotion désagréable nous faisons tout pour l’éviter.

Alors comment s’en sortir me diriez-vous?

Il n’y a pas de recette miracle, vous vous en doutez bien.

Mais si vous prenez conscience des mécanismes de défense que le cerveau utilise contre ce qu’il croit être une “menace”, et acceptez de travailler un peu sur vous-mêmes pour justement  apprendre à les reconnaître et à les gérer, alors oui vous arriverez à surmonter l’indécision en utilisant les outils décrits dans cet article.

Face à la peur, l’Homme est programmé pour réagir soit en fuyant, soit en combattant soit en se soumettant ou en se figeant, il est alors comme paralysé, incapable d’agir.

Parmi ces peurs y’en qui sont particulièrement fortes chez un(e) indécis(e) :

❗ La peur de se tromper est particulièrement présente si vous êtes perfectionniste et que vous  craigniez de faire une erreur. Vous êtes anxieux à l’idée de prendre une décision et préférez alors ne pas choisir plutôt que de faire face aux conséquences de vos choix.

❗ La peur de l’échec, quant à elle, se présente lorsqu’on ne se sent pas à la hauteur et qu’on redoute de souffrir en cas d’échec

❗La peur de regretter est présente chez les personnes qui ne se connaissent pas assez et qui manquent de confiance en elles

❗ La peur de l’inconnu, de son côté, est souvent présente chez les gens qui supportent mal l’incertitude et les imprévus. Vous êtes dans l’anticipation de ce qui pourrait mal tourner et vivez beaucoup d’anxiété devant les choses qui échappent à votre contrôle.

❗ La peur de déplaire relève du besoin d’être approuvé par son entourage, par ses parents par exemple. La personne ne choisit pas en fonction de ses besoins ou de ses désirs, mais en fonction de ceux des autres ou de ce qu’elle croit qu’on attend d’elle.

Derrière l'indécision se cache souvent la peur de se tromper et de regretter
Surmonter l’indécision

Mais que cachent les émotions ?

La peur est une émotion. Et souvent ce qui se cache derrière cette émotion, ce sont nos croyances et nos erreurs de pensées.

C’est le cas notamment des fausses croyances acquises tout au long de notre existence.

Par exemple des pensées comme « Je n’ai pas le droit de changer d’idée une fois ma décision prise »; « Les conséquences d’une mauvaise décision sont désastreuses »,; « Je veux avoir la certitude que je fais le bon choix »; « Ma famille doit absolument approuver ma décision »; « Je suis nulle en prise de décisions» …

Après tout, on sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on gagne quand on change de carrière.  Ces peurs sont une forme d’anticipation négative du futur. Ce sont des prévisions du pire qui pourraient nous arriver.

Ces croyances sont un véritable handicap lorsque vient le temps de décider. Tout simplement, parce qu’elles prennent le dessus et brouillent les pistes, sans parler de la pression et du stress qu’elles génèrent.

Elles sont souvent le résultat :

✔️d’une faible estime de soi: vous doutez de vos valeurs, vous êtes très sensibles à l’échec et au regard des autres

 ✔️d’une mauvaise connaissance de soi : vous ne savez pas ce qui vous convient le mieux, ce que sont vos besoins, intérêts, vos aptitudes, vos valeurs et votre personnalité.

Les outils pour surmonter l’indécision

1. Connaissez-vous vous-mêmes

Tout un programme! oui je sais. Mais désolée de le rappeler, mieux se connaître, c’est la base de tout travail de développement personnel.

Savez-vous pourquoi vous vous comportez comme vous le faites ?

Qu’est-ce qui motive vos décisions ?

Que savez-vous vraiment de vous-mêmes et des personnes dans vos vies ?

Que ressentez-vous vraiment à propos de vous-mêmes et des personnes dans vos vies ?

Alors que la conscience consiste à savoir ce qui se passe autour de vous, la conscience de soi consiste à savoir ce que vous vivez. La conscience de soi est la capacité de savoir ce que vous faites, comment vous le faites et comprendre pourquoi vous le faites.

La conscience de soi est une compétence qui vous aide à observer vos comportements et à mieux comprendre ce qui les motive. Et la bonne nouvelle c’est que ça s’apprend à condition de s’exercer au quotidien seul(e) ou avec un professionnel.

Pour apprendre à prendre une décision qui vous convient, il est important donc de bien vous connaître : en identifiant quels sont vos valeurs, priorités, intérêts, besoins, traits de personnalité, goûts, désirs, etc?

Vous ne savez pas répondre? Essayez  d’y aller à l’envers : qu’est-ce que vous n’aimez pas/qui ne vous ressemble pas?

2. Apprenez à repérer vos fausses croyances

Prendre conscience de ses schémas de pensées, permet d’identifier la cause de votre indécision, de remettre en question vos croyances pour oser faire un choix éclairé. Nos croyances sont souvent une déformation de la réalité et vous n’êtes pas obligé(é) de les croire.

3. Assumez vos choix

Une fois la décision prise, ayez confiance en votre choix ; une décision est rarement parfaite, il est donc normal que certaines de ses conséquences vous conviennent moins.

Comprenez qu’il n’y a pas de « mauvaises » décisions. Cela soulage vraiment la pression si vous comprenez que chaque expérience que vous avez, que vous la qualifiez de «bonne» ou de «mauvaise», est exactement l’expérience dont vous aviez besoin à ce moment-là.

Je vous encourage donc à penser que tout se passe exactement comme cela devait se passer.

C’est ce que je fais maintenant avant de prendre une décision, je me rappelle de cette phrase “il n’ y a pas de bonne ou de mauvaise décision, il n’y a que l’interprétation que tu choisiras de porter sur le résultat de ta décision”

Vous pouvez répéter cette phrase, ça aide vraiment.

La peur de choisir
Quitter ou rester postdoc? quand la peur de choisir nous empêche d’avancer

4. Osez vous tromper

Nelson Mandela disait : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Il est essentiel de vous donner le droit à l’erreur. Vous pourrez généralement rebondir et prendre une autre décision et encore une autre.

Savoir rire de soi-même peut être une façon de diminuer l’anxiété ressentie face à un choix qui s’avère finalement moins satisfaisant.

5. Soyez indulgent avec vous-mêmes

Si vous avez peur de l’échec, rappelez-vous que tout le monde fait face à des échecs à un moment ou un autre de sa vie.

Dites vous que vous êtes humain(e) et que tout le monde échoue.

En choisissant d’être moins critique envers vous-même, mais plus critique sur ce qui s’est réellement passé vous éviterez de dépenser votre énergie émotionnelle dans quelque chose qui ne vous sert pas.

Rien ne sert de vous étiqueter et de penser que vous êtes un(e) mauvais(e) décideur,(se), vous êtes peut-être meilleur que vous le pensez.

N’oubliez pas que vous prenez des décisions plusieurs fois par jour et ne sont pas toutes “mauvaises”!

6. Voyez les deux côtés de la médaille

Dans la plupart des cas, lorsqu’un choix semble risqué ou effrayant, c’est parce que la conséquence négative est au premier plan de votre esprit. Rappelez-vous que derrière un risque il y a aussi une opportunité. Pensez aussi au côté positif au fait de prendre une décision, considérez ce qui se passera si vous n’agissez pas ? Cela pourrait être tout aussi ou pire que de faire un choix qui semble effrayant en premier lieu.

7. Faites la paix avec vos émotions

Les émotions, même celles auxquelles nous attribuons une valeur négative (comme la peur), nous fournissent des informations précieuses et remplissent des fonctions très spécifiques. Si vous pouvez surmonter la relation hostile avec les émotions (ça aussi ça s’apprend), elles peuvent être très utiles.

Les émotions peuvent :

✨ vous faire savoir ce qui est important pour vous

✨vous inviter à prendre des mesures

✨vous guider vers un aspect de vous-même qui doit être exposé et guéri

✨vous avertir lorsque vous n’êtes pas en ligne avec vos valeurs, afin que vous puissiez vous réaligner

8. Consultez

Prendre des décisions peut être difficile, surtout si vous n’êtes pas sûr(e)de ce qui est important pour vous. Lorsque vous prenez des décisions, il est essentiel de comprendre vos valeurs et ce qui est important pour vous.

Réfléchissez, pesez les « pour » et les « contre » et agissez ! et surtout acceptez les conséquences de vos décisions, qu’elle soient bonnes ou mauvaises, vous serez beaucoup plus susceptible de prendre des décisions sans regret.

Quand vos valeurs sont claires pour vous, prendre des décisions devient plus facile.

Roy E. Disney

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