Anxiété : une astuce pour arrêter les pensées catastrophistes
L’inquiétude. Ce petit mot qui, pour beaucoup d’entre nous, prend une place disproportionnée dans notre quotidien. Elle commence par un « Et si…? » et se transforme en une spirale de pensées qui nous projettent dans un futur sombre, où tout pourrait mal tourner.
Et si je rate ma présentation ? Et si mes enfants tombent malades ? Et si je perds mon emploi ?
Ces scénarios tournent dans nos esprits, nous empêchant de profiter pleinement du moment présent, générant de l’anxiété, voire de l’angoisse. Ils peuvent même nous donner l’impression de vivre, dès aujourd’hui, dans un futur qui n’existe pas encore… et qui, souvent, n’existera jamais.
Si comme moi tu es anxieux.se et qu’à chaque fois que tu essaies de sortir de ta zone de confort, ton cerveau se met à « flipper » et à te faire imaginer les pires scénarios alors voici un une petite astuce pour t’aider à sortir de la boucle des « Et si… »
Mais pourquoi notre cerveau nous fait-il ça ?
Pourquoi s’inquiète-t-on autant ?
L’inquiétude ou l’anxiété a en réalité une fonction. Ce n’est pas un bug dans notre système, mais un mécanisme de protection. Ton cerveau imagine ces scénarios pour te préparer aux situations difficiles, pour que tu puisses t’y adapter ou t’en prémunir. Le problème, c’est que cette anticipation peut rapidement devenir excessive et contre-productive. On commence alors à se concentrer sur tous les dangers potentiels au lieu de vivre dans le moment présent.
C’est ce que j’appelle le piège de la « pensée catastrophiste ».
Quand le piège se referme : tu te retrouves à vivre dans ces scénarios fictifs, paralysé(e) par la peur d’un futur qui n’a peut-être aucune chance de se produire.
Que faire ?
La stratégie du « même si »
La plupart des gens tentent de fuir leurs pensées inquiétantes. Ils essaient de les supprimer, comme on chasse une mouche avec une tapette. Mais cette approche ne fonctionne pas.
Ce que je propose, c’est de faire exactement le contraire : ne pas fuir ces scénarios, mais les affronter.
Au contraire imagine ce qui se passerait **même si** ton pire scénario se réalisait.
Que ferais-tu ? Quelles ressources pourrais-tu mobiliser ? Quelle aide demanderais-tu ?
En prenant un rôle actif dans tes propres scénarios, tu cesses d’être un spectateur impuissant et tu redeviens l’héroïne de ton histoire.
Ton niveau d’anxiété chute. Non pas parce que tu auras supprimé la peur, mais parce que tu as retrouvé ton pouvoir. Tu réalises que tu as les ressources qu’il faut pour faire face, même dans le pire des cas.
Conclusion : l’inquiétude n’est pas une fatalité
S’inquiéter fait partie de notre nature humaine, mais cela ne signifie pas que l’inquiétude doit te contrôler.
La vie est remplie de variabilité, d’incertitudes et d’imprévus. Si nous passions notre temps à nous soucier de chaque petit détail, nous serions paralysés, incapables d’agir.
Quand tu te laisses entraîner dans tous les scénarios du genre ‘Et si…’, tu cherches inconsciemment à fuir. Ton cerveau se met alors à trouver des excuses pour te convaincre de ne rien faire, avant même que tu aies réellement réfléchi à la situation.
En transformant les « Et si…? » en « Même si… », tu peux reprendre le contrôle de tes émotions et de ta vie. Tu n’es pas impuissant(e). Tu as des ressources, même face à des situations difficiles.
Alors, la prochaine fois que tu sens ton anxiété commence à t’envahir, arrête-toi un instant et demande-toi : « Même si cela arrive, que pourrais-je faire ? » Tu verras à quel point cette simple question peut changer ta perspective.
Petit Bonus
Pour finir je te propose un petit exercice pour pratique le « Même si.. ». Clique ici pour accéder au bonus.